Elle attaque le magazine. Selon l'AFP, la comédienne Sand Van Roy, qui accuse Luc Besson de l'avoir violée, a déposé plainte contre "Le Point" pour diffamation publique. A la mi-mai dernier, l'actrice de 30 ans s'était présentée à la police pour accuser le cinéaste français d'avoir abusé d'elle lors d'un rendez-vous au Bristol, un célèbre palace parisien. De son côté, le producteur avait reconnu voir épisodiquement la jeune femme mais avait assuré de l'avoir jamais violée.
Ainsi, l'actrice belgo-néerlandaise accuse également "Le Point" d'avoir porté atteinte à son honneur en la présentant comme une ancienne "call-girl", dans des articles datés des 25 et 28 mai. "Ces propos sont mensongers et diffamatoires", a déclaré Sand Van Roy dans un communiqué où elle pointe du doigt les déformations de son histoire, qui, selon elle, décrédibilisent ses accusations. "Je n'ai en aucun cas souhaité rendre public ce dépôt de plainte (...). Mon souhait de rester dans l'anonymat n'a pas été respecté, cette médiatisation a tout détruit autour de moi et m'a forcée à sortir du silence le 9 juillet dernier et me force à prendre la parole aujourd'hui", a-t-elle ajouté, avant de poursuivre : "Ce qui arrive est extrêmement violent (...) Déposer plainte et témoigner de ce que j'ai vécu a été une épreuve mais constater que l'on se réapproprie mon histoire et cette affaire en déformant la vérité est encore plus difficile."
Interrogé par "Mediapart", Aziz Zemouri, l'auteur des articles du "Point", a maintenu l'utilisation du terme "call-girl" et a assuré "avoir atténué la réalité". "Elle disait qu'elle se prostituait et visiblement elle était connue comme telle dans le cinéma", a affirmé le journaliste, expliquant avoir recueilli "des témoignages dans le milieu du cinéma et les productions de Besson" et "plusieurs vidéos" publiées par Sand Van Roy. "L'audience reconnaîtra qu'il n'y a aucune diffamation et les éléments en notre possession démontreront notre totale bonne foi", a conclu Aziz Zemouri.