Le travail des journalistes lors du traditionnel défilé du FN organisé le 1er mai à Paris a été compliqué. Hier, on apprenait ainsi qu'une équipe de trois personnes du "Petit Journal" avait dû être évacuée par le service d'ordre du Front national après avoir été agressée par des participants à la manifestation.
Tout est parti d'une première altercation avec Bruno Gollnisch. Sur des images filmées par BFMTV, on peut voir le cadre du Front national tenter de s'emparer d'une perche de micro de l'équipe de Yann Barthès. Après avoir asséné un coup de parapluie, il leur a reproché d'avoir tenté d'enregistrer ses propos sans son consentement.
Invité hier de Christophe Hondelatte sur BFMTV, Bruno Gollnisch s'est expliqué sur cet incident. "Vos confrères du 'Petit Journal' de Canal+ sont des provocateurs. Ce sont des gens qui utilisent des moyens que la déontologie la plus élémentaire, la morale, la loi, les recommandations du Conseil de l'audiovisuel réprouvent", a dénoncé le cadre du Front national. "Il y a une semaine à Strasbourg, illégalement, se postant dans les tribunes du Parlement européen, ils ont au téléobjectif par exemple, photographié une correspondance privée que j'échangeais avec un collègue. Ce sont des procédés de flicage inadmissible", a dénoncé le député européen.
Avant de revenir sur l'incident d'hier : "Là, pendant trois quart d'heure, ils se promènent avec un micro directionnel, spécial pour capter des chuchotements, pour capter des conversations privées. Nous avons supporté ça, j'ai supporté ça pendant un quart d'heure, une demi-heure, 20 minutes. Et après, avec le parapluie d'un de mes collègues, j'ai croché le micro et j'ai cassé le micro", a raconté Bruno Gollnisch.
Le cadre du FN a poursuivi : "Je vous le dis tout de suite Monsieur Hondelatte, ma philosophie est très simple. Je réponds depuis trente-trois ans (...). On ne peut pas me reprocher d'avoir manqué de courtoisie à un journaliste, fussent-ils les plus hostiles. Je réponds toujours courtoisement aux questions qui me sont posées. Vos micros ne me dérangent absolument pas. En revanche, quand il s'agit des micros des espions, je les casse. Et je dois le dire, je n'en ai aucun remord" a conclu Bruno Gollnisch.
Hier, Anne-Sophie Lapix a annoncé qu'une équipe de "C à vous" avait également été agressée en marge du défilé du FN. L'animatrice de France 5 a précisé qu'elle reviendrait sur cet incident lors de l'émission de lundi.