C'est l'héritier de l'année, même s'il n'aime pas le terme. À 46 ans, Arthur Sadoun prend la succession de Maurice Lévy à la tête de Publicis, après une ascension de dix ans au sein du troisième groupe mondial de communication. L'accès au trône du méconnu "roi Arthur" est évidemment largement commenté et surtout concomitant à une autre nomination, celle de son épouse, Anne-Sophie Lapix, choisie par Delphine Ernotte pour succéder à David Pujadas à la tête du 20 Heures de France 2.
Forcément, la simultanéité des deux nominations n'a pas manqué de faire réagir. Aux accusations de "macronisme", abondamment partagées sur les réseaux sociaux et maladroitement relayées par "Les Grandes Gueules" de RMC, se sont ajoutés des sous-entendus sur la nomination d'Anne-Sophie Lapix. Certains médisants assurent qu'elle ne doit sa place au 20 Heures de France 2 qu'au nouveau statut de son compagnon. Alors qu'il n'avait jamais évoqué publiquement sa vie privée, Arthur Sadoun a accepté de répondre à ces accusations dans "Le JDD".
"Je ne parle jamais de ma vie privée afin de la protéger, mais là je vais sortir de ma réserve. Ça suffit !" tonne ainsi le dirigeant, rappelant que "La première fois qu'(il) a vu (son) épouse, c'était il y a dix ans". "Elle interviewait le Premier ministre au 20 Heures de TF1" souligne-t-il, signifiant ainsi qu'Anne-Sophie Lapix était déjà en pleine ascension. "Elle n'a jamais eu besoin de mon aide, ni de mon carnet d'adresses" poursuit-il, balayant les accusations malveillantes qui ne sont, selon lui, que "pur sexisme d'un autre âge et manque de professionnalisme de certains médias".