Comme d'habitude, il ne mâche pas ses mots. Ce vendredi, dans le cadre de sa série consacrée aux "Têtes brûlées", Le Monde a dressé le portrait de Bernard Tapie. Dans cet article, l'ex-propriétaire de l'Olympique de Marseille est notamment revenu sur sa relation avec les médias, et plus particulièrement avec les journalistes de "La Provence", quotidien qu'il a racheté en 2013.
"Je déteste les journalistes", lâche-t-il, avant de préciser : "Mais pas la profession, attention ! J'adore l'information, les médias... Autant j'aime pas les journalistes, autant je respecte cette profession". Depuis son arrivée à la tête du quotidien marseillais, l'ancien animateur de TF1 ("Ambitions") est vivement critiqué par certains membres de la rédaction. "Ils n'ont pas compris quand j'ai dit que 'La Provence', c'était une des plus belles marques de France. Tout le monde était ravi, sauf les journalistes : 'Ah, ben, on nous prend pour quoi, des vendeurs de savonnettes ?' Alors que je les ai sauvés, j'ai mis 40 millions pour qu'ils ne perdent pas leur emploi. Mais quels connards !", balance-t-il.
L'homme d'affaires poursuit son invective contre certains journalistes : "Comment tu veux que je les aime ? J'ai envie de leur poser la question : si vous aviez eu 40 millions, vous êtes sûrs que vous les auriez mis dans l'affaire pour sauver l'emploi ? Ou vous auriez arrêté de bosser pour vous acheter une maison de campagne ?" S'il avoue que les relations étaient tendues à ses débuts avec la rédaction, il concède que "ça marche super bien" aujourd'hui, "malgré les cinq du SNJ (syndicat national des journalistes, ndlr)".
Bien qu'il ait déjà exercé un nombre conséquent de métiers, Bernard Tapie annonce au "Monde" qu'il démarrera à la rentrée 2018 une nouvelle carrière. L'ex-acteur de "Commissaire Valence" va ainsi lancer son premier one-man-show baptisé "J'ai un truc à vous dire". "M'arrêter ? Ah non, je ne pourrais pas. D'abord, je dors peu, donc j'ai beaucoup d'heures à remplir. Et puis, j'ai encore de l'imagination, de l'ambition", explique-t-il, ajoutant : "Tout ce qu'on appelle des passe-temps m'emmerde. Il me faut la dose d'énergie existentielle, qu'à la fin de chaque journée, j'ai eu l'impression d'avoir fait quelque chose."