Cyril Féraud et Jean-Luc Reichmann peuvent s'estimer chanceux. Tous les deux côtoient depuis des semaines, voire plus d'un an pour le second, de grands champions à l'heure du déjeuner. Emilien a fêté sa 400e participation sur le plateau des "12 coup de midi", soit quasiment 300 de plus qu'Isabelle, assise sur le fauteuil rouge de "Tout le monde veut prendre sa place" depuis le 31 mai dernier. Durant son parcours, la directrice adjointe d'un camping, légèrement contestée, a même pu répondre aux questions de deux animateurs, l'ex-incarnant de "Slam" ayant pris le relais de Jarry au début du mois de septembre. Sans que les audiences de l'émission pâtissent de ce passage de flambeau, bien au contraire puisque "TLMVPSP" a grappillé quelques fidèles en comparaison aux chiffres de l'an passé.
Malgré cette belle rentrée, le jeu de culture générale de France 2 accuse toujours un retard considérable sur son concurrent de TF1. Mais la guerre n'est pas pour autant déclarée entre les deux présentateurs, qui louent une rivalité on ne peut plus saine. "Les deux émissions sont extrêmement différentes. Elles cohabitent avec d'excellentes audiences d'un côté comme de l'autre depuis des années", constate auprès de "Télé-Loisirs" Cyril Féraud, sur la même longueur d'onde que son confrère. "Comme Jean-Luc l'a dit très justement dans une interview, on est chacun dans notre couloir de nage", reprend-t-il.
Loin d'être jaloux, l'homme fort de France Télévisions a même donné son avis sur son aîné, dont il vante les compétences. "Moi, j'aime beaucoup Jean Luc. On ne se connaît pas très bien, mais je sais que c'est un énorme bosseur et qu'il ne laisse rien au hasard dans son émission", estime le tout frais papa de Tim, boosté par cette émulation. "C'est vrai que c'est hyper stimulant, quand on sait qu'on a une émission de qualité en face de nous et réciproquement, je pense. Ça nous force de part et d'autre à réfléchir à comment toujours renouveler nos questions, comment épater les téléspectateurs et de faire en sorte qu'il n'y ait aucune lassitude", ajoute-t-il. La concurrence, tout comme le retour des téléspectateurs, le nourrit plus qu'elle n'affecte Cyril Féraud.