Elle parle. Ce vendredi, "Le Figaro" dresse un portrait de la chroniqueuse d'"On n'est pas couché", Christine Angot, dans lequel la romancière revient sur ses accrochages cette saison dans l'émission de France 2. Durant la campagne présidentielle, elle avait surpris les téléspectateurs avec son attaque contre François Fillon dans "L'Emission politique". Repérée par la productrice Catherine Barma, elle a rejoint en septembre le programme du soir de Laurent Ruquier et a enchaîné les échanges tendus avec les invités.
"Il y a des moments qui sont un peu difficiles parfois sur un plateau", démarre l'écrivain, ajoutant : "On est dans une société violente, je ne pense pas que ce soit moi qui crée cette violence, vraiment. Il y a des contraintes très différentes, des préoccupations différentes". Parmi les moments difficiles de cette saison, il y a eu ce clash début mars avec Virginie Calmels et Eric Dupont-Moretti : "Virginie Calmels est la première dans son livre à dire 'mon fiancé'. Je lui ai posé une question sur l'homogénéité sociale qui me paraissait légitime de poser à quelqu'un qui prétend rassembler des gens très divers."
Critiquée sur sa véhémence lors de son face-à-face avec François Fillon, Christine Angot confie que "la violence était dans le comportement" du candidat LR, "il ne faut pas inverser les choses". Au sujet de la séquence larmoyante avec Sandrine Rousseau, elle se défend de l'avoir attaquée : "Elle pleurait, bon d'accord, elle pleurait, mais je n'ai jamais été contre elle, bien au contraire". "C'est sa phrase à propos des gens 'formés pour recueillir la parole' qui m'a fait réagir", explique-t-elle, poursuivant : "Je suis bien placée pour vous dire que, quand vous avez une difficulté, les gens qui sont là pour recueillir la parole sont sourds."
"Je ne suis pas une machine à clashs. Et, déjà, surtout, je ne suis pas une machine. J'essaie toujours de passer sur les côtés, je n'y vais jamais frontalement. Cela ne m'intéresse pas de blesser les gens", assure l'auteure de "L'Inceste", avant d'avouer : "Je n'ai pas conscience des proportions que ça prend (...) Je n'ai jamais été étrangère à la parole publique. J'ai eu quelques sorties de livre qui ont été compliquées dans le passé". La voisine de table de Yann Moix ajoute : "Ce qui m'ennuie, c'est que je me rends compte quelquefois que je ne suis pas comprise ; quelquefois, il y a aussi une mauvaise foi à ne pas vouloir me comprendre (...) Je connais bien les codes sociaux du langage, mais je ne suis jamais parvenue à les utiliser à fond."
Invité du #QHM le 21 mars, Jean-Luc Lemoine avait donné son point de vue sur la chroniqueuse d'"On n'est pas couché" :