Le bras de fer qui oppose le groupe Canal+ au groupe TF1 inspire les humoristes. Charline Vanhoenacker a consacré son billet matinale à ce sujet ce mardi sur France Inter. "Donc TF1, chaîne gratuite, n'est plus accessible pour les 5 millions d'abonnés à Canal...", a résumé la chroniqueuse belge pour résumer la situation, avant d'ajouter avec une nouvelle pointe d'ironie : "C'est dingue, non ? Qu'il y ait encore des abonnés à Canal...". "On pensait qu'on allait être pris en otage par les cheminots ou par Daesh, mais par Canal c'est inattendu...", a-t-elle souri, sous le regard amusé du chanteur Julien Doré, invité de la matinale.
Charline Vanhoenacker a ensuite convié les dirigeants de TF1 et de Canal+ à régler leur conflit entre eux et à laisser "Madame Michu" regarder tranquillement Jean-Luc Reichmann le midi sur la première chaîne. "Ils sont lourds ces milliardaires qui dirigent la télé ! Les gars, réglez ça en faisant une course de yachts mais laissez les Français tranquilles !", s'est-elle faussement énervée. L'humoriste a continué à se mettre dans la peau d'une téléspectatrice lambda pour souligner la détresse actuelle qui régnerait dans les foyers français. "Est-ce que vous avez pensé à ces familles où les enfants ont été obligés de ressortir un livre ?, s'est-elle interrogée. Et je ne vous parle même pas de la colère des abonnés de Canal qui découvrent qu'ils peuvent toujours regarder 'Touche pas à mon poste'".
Pour l'humoriste de France Inter, l'irrévérence n'est désormais plus sur Canal+, mais bien sur TF1. "Aujourd'hui, sur TF1, ils sont tellement subversifs que pour voir les programmes, faut passer par des fréquences hertziennes, une sorte de Radio Londres capté avec un cintre pour finir par apprendre dans le JT de 13h que la 23e édition du festival de l'Espadrille aura bien lieu à Mandelieu-sur-Yvette...", a-t-elle raillé.
Charline Vanehoenacker a aussi eu une pensée pour le leader de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, "victime collatérale" de la guerre entre Canal et TF1. "Il venait de lancer son 'Média', indépendant, il se dit qu'il va déranger, qu'on va essayer de les faire taire et, résultat, c'est TF1 qu'on censure !", a-t-elle déploré. Au micro d'Europe 1, hier, Maxime Saada, directeur général du groupe Canal+, avait souligné que les sommes demandées par TF1 étaient indispensables pour financer des séries maison telles que "Baron noir" ou "Be bureau des Légendes". Un détail qui n'a pas échappé à la sagacité de Charline Vanhoenacker.
"Mais nous, on s'en fout, ce qu'on veut, c'est 'Joséphine, Ange Gardien' !", a-t-elle lancé. Et de conclure : "Vous vous rendez compte où on en est arrivés ? On vit dans un monde où il faut prendre un abonnement à Canal pour ne plus regarder TF1...". puremedias.com vous propose de réécouter ce billet matinal.