Les anciens d'iTELE rebondissent. Alors que certains d'entre eux ont retrouvé du travail dans des chaînes concurrentes, une cinquantaine d'autres ont décidé de s'associer pour lancer un nouveau média. Invités de "L'instant M" ce matin sur France Inter, Olivier Ravanello et Sonia Chironi, visages de ce projet, ont levé le voile sur ce nouveau média.
Baptisé "Explicite", il ne s'agira pas d'un site d'information. "On ne monte pas un site d'info à proprement parler. On veut continuer à produire de l'information qu'on va proposer de manière organisée, structurée, éditorialisée (...) Ce n'est pas de l'opinion. On va faire de l'info mais on va la proposer sur Twitter, sur Facebook et sur YouTube pour aller à la rencontre de ces gens qui s'informent sur ces réseaux-là parce que les médias classiques ne les satisfont pas complètement", a expliqué Olivier Ravanello.
Comptant profiter de la liberté d'écriture que permettent ces réseaux sociaux, les anciens d'iTELE proposeront notamment dans un premier temps des live interactifs avec des spécialistes et des reporters. Lancé vendredi, jour de l'investiture de Donald Trump, "Explicite" sera financé à ses débuts avec les "petites économies" des journalistes. "Nous, nous n'allons pas nous payer", ont précisé les porteurs du projets. "On essaye évidemment de limiter les dépenses. On va faire un crowfunding", a ajouté Olivier Ravanello, précisant que les moyens de tournages seront, au moins au début, assez sommaires.
"On filme avec des téléphones, on diffuse avec de la 4G", a-t-il annoncé. Et d'ajouter : "On veut essayer de faire la démonstration qu'aujourd'hui, ce qui est plus important dans le journalisme, ce sont les journalistes (...) Ce qu'on veut montrer dans les six mois qui viennent (...) c'est qu'il est possible de produire journalistiquement sur les réseaux à des coûts qui sont dix fois moins importants".
Ces anciens d'iTELE ne semblent pour l'instant pas avoir de modèle économique en tête. "Nous n'avons pas fait de business plan. Peut-être que la logique est plus dans l'abonnement", a cependant glissé Olivier Ravanello. Les anciens d'iTELE ne ferment cependant pas la porte à l'arrivée d'un investisseur extérieur, "le seul moyen d'être viable" selon eux. "Mais la première chose dont on parlera, c'est d'une charte. Si on ne la signe pas, il ne rentrera pas", a fait savoir Olivier Ravanello. "C'est nous qui posons les conditions maintenant", a conclu Sonia Chironi, en référence au récent conflit ayant opposé les salariés d'iTELE à leur direction. puremedias.com vous propose de revoir leur passage dans "L'instant M".