"Une aventure parmi d'autres", c'est ainsi que Dominique Desseigne qualifie sa relation avec Rachida Dati. Il refusera ainsi de se soumettre au test de paternité exigé par l'ex-garde des sceaux, révèle M, le magazine du journal Le Monde. C'est pourtant demain qu'il a sera assigné devant la chambre civile du tribunal de grande instance de Versailles pour cette requête. "Je ne lâcherai rien, parce que j'ai été correct et je n'ai rien à me reprocher", aurait expliqué à ses amis le patron du groupe Lucien Barrière.
Son avocate planche sur le dossier depuis plusieurs semaines. Leur axe de défense, la multiplication des conquêtes par l'ex-ministre à cette époque, huit au total. Rachida Dati aurait, depuis la révélation de l'affaire par LePoint.fr, tenté de négocier avec Dominique Desseigne contre un arrêt de la procédure et un peu plus de discrétion médiatique. Sans succès. La justice ne peut le contraindre à se soumettre à un test ADN, mais ce refus peut être interprété comme une présomption de paternité par le tribunal. Si la justice reconnaît le lien de parenté, Zohra Dati deviendra l'une des héritières de Dominique Desseigne. Qui devra aussi verser une pension alimentaire à Rachida Dati pour son éducation.
Certains de ses proches dénoncent aujourd'hui l'instrumentalisation des médias par Rachida Dati pour faire pression sur Dominique Desseigne. "Je suis outrée par ces comportements qui m'ont obligée à ne pas scolariser ma fille aujourd'hui. De plus, je suis particulièrement déçue que des femmes journalistes se prêtent également à ces pratiques malsaines d'intrusion par la force dans la vie intime d'une petite fille de 3 ans et demi", avait-elle réagi sur son profil Facebook peu de temps après la révélation de l'affaire.
Pour Rachida Dati, les journalistes "savent" que sa fille est "souvent suivie par des personnes souhaitant la photographier ou avoir des informations sur sa famille." L'ex-ministre de Nicolas Sarkozy dénonçait ainsi "les attaques, polémiques, calomnies et tentatives répétées d'intrusions dans (sa) vie privée". "Jamais je n'ai cédé, jamais je n'ai réagi ou je ne me suis plainte. Aujourd'hui trop c'est trop, en tant que femme et en tant que maman, je demande pour ma fille, pour son équilibre, que tout cela cesse !", concluait-elle.