Info puremedias.com. Malaise au sein de la rédaction. Dans un communiqué, que puremedias.com s'est procuré, l'intersyndical - SGJ-FO, SNJ, SNJ-CGT, SGLCE, SNPEP-FO, Solidaires Médias IDF - et la Société des journalistes du "Parisien" ont fait savoir qu'ils avaient rencontré le directeur des rédactions, Jean-Michel Salvator, après la publication dans le quotidien d'un édito anti-chinois ayant fait polémique. Ils ont fait remonter l'émoi de la rédaction concernant la chute de cet édito publié mercredi dernier et signé Rémy Dessarts : "Il ne faudrait pas que le virus venu de Chine préfigure le règne des échoppes de cuisine chinoise à emporter. Demain, nous voulons encore manger avec des fourchettes, pas seulement avec des baguettes", écrivait notamment l'éditorialiste.
"De nombreux membres de la rédaction se sont dit très choqués par une formulation aux relents sinophobes", ont-ils rapporté, précisant avoir discuté avec Jean-Michel Salvator par visioconférence. "J'enregistre que cette chute a pu choquer certains mais je ne suis pas du tout de votre avis. J'ai pris cette chute pour une pirouette, un trait d'humour, et non comme une prise de position politique, encore moins comme une réflexion populiste, raciste ou xénophobe", a indiqué le directeur des rédactions du "Parisien". Et d'assurer : "C'est un malentendu et on ne peut pas nous suspecter de ne pas partager les mêmes valeurs".
La SDJ et les organisations syndicales ont souligné ne faire "aucun procès d'intention" mais "constater l'ampleur du malaise et de l'incompréhension suscités par cette chute". "Si le texte a été reçu comme vous le soulignez, c'est qu'il y a une erreur. Mais il s'agit vraiment d'un malentendu. Je regrette que certains y aient vu une ambiguïté car il n'y en avait aucune", a répondu Jean-Michel Salvator, confiant avoir "pris acte de cet émoi".
Le patron des rédactions du "Parisien" a cependant refusé de revenir dans le journal sur cet épisode. "Il ne faut pas en faire une affaire d'Etat. Une réaction dans le journal serait très exagérée et la mention d'un correctif, démesurée. Car, je le répète, il n'y a aucune ambiguïté sur le fond", a-t-il indiqué. Une absence de mise au point que la SDJ et les organisations syndicales "ont regrettée et condamnée". "Quand on blesse ou choque, même par maladresse, on s'excuse !", ont-ils réagi. Ainsi, ils ont fait savoir qu'ils se désolidarisaient "publiquement de ces propos", "qui n'ont pas leur place dans le journal" et "compromettent bien malgré eux les journalistes de cette rédaction".