Pas d'exception à la règle. Hier, les autorités ukrainiennes ont annoncé avoir interdit d'entrée sur le territoire ukrainien deux journalistes russes accrédités pour couvrir l'Eurovision, qui se déroule toute cette semaine à Kiev. Déjà, samedi, un photographe russe avait subi le même sort. Ce n'est pas la nationalité des journalistes qui est en cause, mais le fait qu'ils aient séjourné en Crimée, péninsule annexée en mars 2014 par la Russie.
La décision de l'Ukraine concernant ces trois personnes n'est pas une surprise, le pays ayant réservé le même sort à la candidate qui devait représenter la Russie à l'Eurovision, Yulia Samoylova, pour les mêmes raisons. La chanteuse s'était en effet produite en Crimée en 2015, sans passer par la frontière ukrainienne. Les autorités du pays considèrent que tout individu qui se rend en Crimée sans passer par sa frontière et par sa douane enfreint la loi du pays, et est donc susceptible d'être interdit d'entrée en Ukraine.
Suite à cette décision, l'UER, qui organise chaque année le concours, a proposé à la Russie de participer au concours sans mettre un pied en Ukraine, en proposant une prestation en live par satellite. Mais la Russie a préféré se retirer du concours cette année, et aucune chaîne russe ne diffusera l'Eurovision, dont la couverture sera d'autant plus limitée étant données les interdictions d'entrée sur son territoire de certains journalistes.
"Le service des garde-frontières souligne qu'avoir une accréditation pour l'Eurovision ne donne pas automatiquement le pouvoir de passer la frontière", a rappelé le porte-parole du service sur sa page Facebook, selon l'AFP.