Exclusif. Dès lundi, Flavie Flament arrive sur RTL où elle présentera chaque jour, entre 15h et 16h, Tout le plaisir est pour moi, un entretien avec une personnalité. A deux jours de sa rentrée, c'est une interview de l'animatrice accordée à France Soir qui fait beaucoup parler, où elle s'en prend à TF1 qu'elle a quitté il y a huit mois. Sur Ozap, Flavie Flament dément avoir tenu de tels propos et répond au quotidien tout en dévoilant le contenu de son nouveau rendez-vous à la radio. Entretien.
Ozap : On a tous été très étonnés de lire une interview de vous dans France Soir ce matin où vous êtes très dure avec TF1, ce qui tranche avec vos précédentes déclarations. On peut notamment lire que « quitter TF1 était une question de santé mentale ». Vous confirmez ces propos ?
Flavie Flament : Si vous avez été surpris, moi, j'ai été atterrée ! Suite à 40 minutes d'entretien hier, il n'en ressort que des raccourcis, des propos totalement détournés et, bien évidemment, je n'ai jamais dit que quitter TF1 était une question de santé mentale. On n'est absolument pas dans cet esprit-là avec TF1 et je n'ai aucun compte à régler avec eux. Quand je parlais de santé mentale, j'expliquais qu'il était parfois nécessaire de prendre de la hauteur dans la vie et de savoir prendre du recul. TF1 n'était absolument pas concerné par ces propos, bien évidemment.
Très concrètement, comment sont...
Comment va ma santé mentale vous voulez dire ? (rires)
Ça a l'air d'aller bien ce matin ! Je voulais vous demander comment sont, aujourd'hui, vos rapports avec TF1.
Ils sont excellents, comme ils l'étaient il y a huit mois et comme ils l'ont toujours été. C'est toujours assez difficile de devoir convaincre les autres mais il peut parfois se passer des histoires intelligentes et élégantes. Moi, c'était mon désir et celui de TF1. Je ne peux pas avoir passé dix ans sur une chaîne comme ça sans avoir toujours de l'affection pour cette chaîne et ceux qui l'ont faite. Quand j'ai quitté TF1, je l'ai annoncé de concert avec Fabrice Bailly, le directeur adjoint des programmes, dans Le Parisien. On expliquait ensemble qu'on se séparait mais qu'on était peut-être amenés, un jour, à se rappeler pour travailler ensemble si on se retrouvait sur un programme qui nous intéressait les uns et les autres. Huit mois après, les choses ne peuvent pas s'être aggravées alors que le départ s'était si bien passé.
Après cet entretien dans France Soir, avez-vous eu TF1 en ligne ?
J'ai envoyé un texto à Fabrice Bailly que j'aime beaucoup pour lui faire part de mon étonnement. J'ai eu un retour immédiat de TF1 pour me dire qu'ils me connaissaient assez pour savoir que je ne pouvais pas tenir ce genre de propos. Il n'y a pas de soucis.
Nous confirmons les propos que Flavie Flament (pour qui nous avons de l'estime) a tenu hier dans France Soir. Y compris la phrase : « Pour moi, quitter TF1, c'était une question de santé mentale ». Nous comprenons que l'animatrice tienne à la qualité de ses relations avec TF1. Mais à l'avenir, le mieux sera qu'elle pèse davantage ses mots quand elle s'adresse cordialement à une journaliste en présence de sa rédactrice en chef.
Et avez-vous appelé France Soir ?
Je ne me suis pas fendu d'un appel à France Soir car je réalise que les propos sont parfois détournés donc je me fendrais peut-être d'un petit mot bien écrit à la jeune femme que j'ai eu hier au téléphone et qui, au demeurant, était plutôt charmante. Donc, je suis très surprise mais je ne lui ai pas parlé. Ça ne sert à rien puisque mes propos sont automatiquement déformés.
Cette journaliste vous interroge également sur Love & Bluff, que vous qualifiez dans l'entretien d'émission « merdique ».
J'ai parlé de Love and Bluff comme d'une émission merdique, bon. Il est vrai que « merdique » fait parfois partie de mon langage (rires). C'est peut-être le seul truc qui m'a échappé hier mais ce n'est pas la première fois que je le dis. Love and Bluff est un programme qui ne me correspondait pas du tout à ce moment-là. C'est totalement anecdotique. Mon désaccord avec la télé-réalité, tout le monde est au courant. On m'a poussé à y revenir hier, c'est la seule chose que j'ai dite.
Pour terminer sur les citations de cet entretien. On a pu se dire que vous n'étiez pas très agréable avec Laurent Boyer en expliquant que vous ne vouliez pas être l'amie des stars, contrairement à lui...
Tout à fait et c'est aberrant ! Comme je le dis dans l'interview, Laurent me connait depuis que j'ai 14 ans et c'est mon parrain de carrière. Je ne pourrais pas me permettre de m'en prendre à lui dix lignes plus tard. La journaliste me demandait si le fait de ne pas être l'amie des stars n'était pas un problème et j'ai simplement expliqué que Laurent était l'ami des stars, que je n'étais pas réputée pour l'être de mon côté, mais que j'avais l'intention de travailler pour bien faire mon boulot et mon émission. C'est tout, il n'y avait aucun lien avec Laurent. Quand vous lisez Gala il y a quatre mois, où j'annonce mon arrivée sur RTL, il y a une photo avec Laurent et elle traduit parfaitement notre complicité.
Il y a en ce moment un débat sur la crise que traverse France Soir et la crainte de certains journalistes de voir le quotidien virer vers un côté trash. Vu votre expérience avec cet entretien, quel regard portez-vous sur tout cela ?
Cette expérience, c'est vraiment le poivre dans une rentrée qui s'annonce super enthousiasmante. Après, je ne rentre pas dans ce débat sur les problèmes internes à France Soir et je ne fais pas de lien avec l'interview que j'ai pu donner et qui est à ce point transformée et mal retranscrite.
Venons-en à Tout le plaisir est pour nous, chaque jour entre 15h et 16h sur RTL. Comment définissez-vous cette émission ?
Ce sera en direct. C'est une sorte de tapis rouge qu'on va dérouler à des invités venus de tous horizons. L'idée, c'est un peu de gratter le vernis. Etre connu, avoir un parcours sous le feu des projecteurs vous soumet parfois au jugement des gens, à des a priori et l'idée est de gratter un peu pour voir qui sont vraiment les gens qu'on a en face de nous. A quoi pensent-ils, comment en sont-ils arrivés là ? On va décrire leur parcours à travers des interviews et des surprises. Aucune émission ne ressemblera à la précédente, c'est du sur mesure : on va chercher des gens que l'invité n'a pas vu depuis longtemps, des proches qui ne se sont jamais exprimés sur lui...
Laurent Boyer faisait intervenir des auditeurs qui discutaient avec les personnalités. Allez-vous reprendre ce principe ?
Ce n'est pas prévu pour l'instant mais on ne se refuse rien. L'émission ne dure qu'une heure et elle est déjà bien pleine donc on n'aura pas forcément d'appels d'auditeurs mais on ne sait pas... Ce que je découvre avec la radio, c'est vraiment la rapidité avec laquelle on peut tout faire et tout changer. On est en direct donc on pourra apporter des modifications du jour au lendemain. Donc, pour les auditeurs, on ne se refuse rien.
On a pu lire que Nathalie Corré serait à vos côtés.
Oui, elle viendra à deux reprises dans l'émission avec des billets d'humeur. Elle a un vrai talent d'écriture et elle décryptera notre quotidien. Ses billets s'intituleront « La petite rapporteuse » et « La petite râleuse ». Elle ira chercher nos petits travers humains mais d'une façon amusante et rigolote.
Quels seront vos premiers invités la semaine prochaine ?
On va recevoir Clovis Cornillac, Charles Berling, Hugues Aufray, Francis Huster, Léa Drucker... Je suis ravie de rencontrer ces gens que je n'ai jamais vraiment interviewés, c'est réjouissant. Et on n'invitera pas que des artistes, les invités viendront de tous les horizons, à partir du moment où il y a des choses à découvrir sur eux. On ne s'interdit pas de recevoir un anonyme qui aurait fait quelque chose d'incroyable et qui en aurait fait un livre par exemple.
Avec cette émission sur RTL, on a le sentiment que c'est une évolution pleine et entière vers le journalisme et que vous abandonnez définitivement le divertissement pur et dur. Vous le vivez comme ça ?
Pour moi, c'est naturel et pas aussi radical. Votre analyse est intéressante parce vous me dites les choses mais, moi, je l'analyse comme quelque chose de normal. C'est en tout cas très cohérent avec les envies et les ambitions que j'affichais. C'est un retour aux premières amours parce que je ne me destinais pas forcément au divertissement à la base. J'ai vécu des années pleines et je suis très riche de ça, j'adorais. Et là, est-ce avec l'âge ou l'expérience, je prends ce virage qui maturait depuis quelques temps.
C'est une exposition importante, c'est la première radio de France. Du coup, les chaines de télé reviennent-elles déjà vers vous avec des projets différents de ceux que vous avez incarnés sur TF1 ?
De toute façon, depuis huit mois, les projets télé qu'on me propose sont forcément différents de ce que je faisais avant. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai fait des séries documentaires sur Jimmy. Depuis huit mois, on s'adresse à moi d'une façon très claire parce que mon message a été bien entendu. Ce n'est pas récent mais c'est comme si les choses avaient pris leur place d'une façon très naturelle.
Pour boucler la boucle avec le début de notre conversation, entre l'épisode France Soir et les photos volées qu'on retrouve régulièrement dans la presse people, avez-vous l'impression d'être la cible d'attaques pour une partie de la presse ?
J'essaie de ne pas me le dire (rires). J'essaie sincèrement de ne pas y penser. On me le rappelle malheureusement. Comme je pense être profondément incorruptible, il y a forcément un petit retour de bâton. Cette relation de force ne me satisfait pas du tout, mais pactiser non plus, donc je n'ai, en fait, pas trop le choix. Je n'ai pas trouvé la bonne méthode.
Si je dis que vous êtes « traquée », le mot est-il trop fort ?
Allez-vous en faire le titre ? Je me méfie maintenant (rires). Ecoutez, c'est vous qui le dites. Si vous le pensez...
Je vous demande comment vous le vivez...
Jamais très bien parce que j'aimerais évidemment me passer de ce genre de choses. Je préfère être dans mon bureau à travailler sur mes émissions et aller manger à la cantoche de RTL où le rayon de salades bio est super (rires).
Merci Flavie. Je me dois de finir en disant « Tout le plaisir est pour nous ». Vous savez que cette formule va désormais vous suivre toute votre carrière ?
(Rires) Ah oui, ce jour-là, j'ai peut-être eu une super idée marketing ! Vous me le direz la prochaine fois qu'on se verra alors. Et tout le plaisir était pour moi !