France Télévisions doit encore se serrer la ceinture. Après avoir vu ses recettes baisser de 70 millions d'euros en 2012, le groupe a fait de sérieux efforts pour réduire ses coûts afin de rester à l'équilibre. Mais en 2013, le groupe prévoit un déficit de 40 millions d'euros. Une situation qui n'est du goût ni de Rémy Pflimlin ni du gouvernement. Le PDG du groupe public a décidé de continuer d'appliquer la rigueur aux finances de son groupe afin de retrouver l'équilibre en 2015, année à laquelle se termine son mandat.
Rémy Pflimlin va donc continuer à réduire le train de vie de ses chaînes. Ce plan d'économie drastique a des incidences importantes sur les grilles de programmes. Le mercato a été saignant et de nombreuses émissions, jugées trop chères, ont été arrêtées, comme "Taratata", le magazine scientifique "C'est pas sorcier", ou encore le rendez-vous culturel "Les mots de minuit". Mais le groupe fait aussi de nombreux efforts bien moins visibles des téléspectateurs.
Ce matin, lors de la conférence de rentrée de son groupe, Rémy Pflimlin a tenu à rappeler que, "contrairement à une idée reçue, le budget de fonctionnement du groupe a été réduit". Il a indiqué que depuis le début de l'année 500 emplois avaient été supprimés (en partie du personnel embauché de façon temporaire pour couvrir la présidentielle). Mais l'effort social va se poursuivre puisque le groupe s'apprête à ouvrir un plan de départs volontaires. "Il devrait concerner jusqu'à 600 emplois pour la saison prochaine", a indiqué le dirigeant, qui a précisé que les effectifs du groupe avoisineraient alors les 9.700 salariés.
Outre ses coups de canif dans les effectifs (la masse salariale correspond à un tiers du budget total du groupe), Remy Pflimlin a indiqué avoir réduit de 10% les dépenses affectées aux "frais de missions et de transports" et de 20% le budget de communication, en réduisant par exemple les frais de dossiers de presse et les achats d'espaces publicitaires pour faire la promotion de ses programmes.