Deux meetings, deux ambiances. A Bercy, Emmanuel Macron interdisait hier à ses militants de siffler les concurrents, les journalistes ou la justice. A Nice au même moment, les soutiens de François Fillon n'ont pas hésité à manifester leur hostilité à l'égard des médias, parfois même en leur crachant dessus, comme en témoigne une journaliste de BFMTV sur son compte Twitter. Interrogé à ce sujet ce matin sur Europe 1, François Fillon a assuré ne pas encourager ces comportements.
"Si la presse se fait siffler, ça n'est pas à ma demande, a-t-il expliqué. Il faut aussi parfois vous poser la question de savoir si vous avez zéro responsabilité dans cette situation". Ce n'est pas la première fois que l'ex-Premier ministre appelle les journalistes à s'interroger sur "leurs responsabilités". "Pendant deux ou trois mois, on a fait, tous les jours, du Fillon bashing, a-t-il poursuivi au micro de Fabien Namias. La moindre information sortant des officines de 'Mediapart' ou du 'Canard enchaîné' était sur vos antennes avant d'être vérifiée". Fillon assure "comprendre" cette colère des militants mais "ne l'excuse pas". Récemment, les journalistes Louis Morin du "Petit Journal" et Hugo Clément de "Quotidien", agressés en marge d'un meeting de François Fillon à Paris, ont décidé de porter plainte.