L'information fait recette... pour Google ! En effet, selon une étude de l'agence américaine News Media Alliance, publiée ce lundi dans le "New York Times", la plateforme dirigée par Sundar Pichai a gagné 4,7 milliards de dollars, soit près de 4,2 millions d'euros, en 2018 sur le dos des journalistes. Ce montant a été réalisé par Google à partir du travail des sites d'information via la recherche et la fonctionnalité Google News.
"Ils gagnent de l'argent avec cet arrangement. Il doit y avoir une meilleure répartition pour les éditeurs de presse", a déclaré David Chavern, président de News Media Alliance, qui représente plus de 2.000 journaux à travers les Etats-Unis. De plus, cette somme pourrait être encore plus élevée puisque l'étude ne prend pas en compte la valeur des données personnelles que Google collecte sur les consommateurs à chaque fois qu'ils cliquent sur un article.
Cette étude a été dévoilée aux Etats-Unis avant la tenue d'une audition du sous-comité de la Chambre demain sur les rapports entre les grandes entreprises de technologie et les médias. News Media Alliance espère que le résultat de cette discussion mènera à l'adoption de la loi sur la mise en concurrence et la préservation du journalisme. Ce projet de loi actuellement soumis au législateur accorderait aux éditeurs de presse pendant quatre ans de négocier collectivement avec les propriétaires de plateforme en ligne sur le fractionnement des revenus.
En Europe, les éditeurs devraient prochainement être protégés par une directive européenne sur le droit d'auteur, adoptée fin mars dernier, et notamment par l'article 11 sur le droit voisin. Cette réforme qui doit être adaptée en France d'ici deux ans impose des négociations autour de la rémunération après la réutilisation en ligne d'articles par des agrégateurs comme Google News et Facebook.