A moins de vivre totalement coupé du monde, il est impossible de ne pas avoir entendu parler de Twitter ces derniers mois et en particulier cette semaine. L'incident diplomatweet, aussi appelé le Trierweiler-gate, a fait la Une de tous les journaux. Le soutien en 130 caractères de Valérie Trierweiler à Olivier Falorni, le concurrent de Ségolène Royal pour les législatives en Charente-Maritime, a fait beaucoup parler, jusqu'à traverser la Manche.
Pourtant, la compagne de François Hollande n'est pas la première personnalité d'ordre politique à faire parler d'elle à cause d'un tweet. Avant elle, Cécile Duflot avait notamment fait polémique en traitant un journaliste de "connard". Mais la reine incontestée du tweet dans le monde de la politique est sans conteste Nadine Morano. Celle qui avait confié à puremedias.com "se servir de Twitter comme on fait une déclaration à l'AFP" a souvent fait couler beaucoup d'encre. Dernièrement, c'est Anne Sinclair qui s'en prenait à la figure de l'UMP sur le réseau social.
Mais certains ne sont pas favorables à cette présence de personnalités politiques sur Twitter. Notamment Henri Guaino. Invité de Bruce Toussaint ce matin sur Europe 1, l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy a expliqué qu'il était trop dangereux pour un politique de tweeter. "Ca rend fou. Surtout pour les hommes publics. Après tout, les citoyens ordinaires peuvent faire ce qu'ils veulent. Les hommes publics deviennent fous, deviennent très fragiles, très vulnérables en se livrant à ce genre d'exercice" a-t-il déclaré.
Quid alors des tweets signés "NS" pour Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle ? "Il ne tweetait pas" assure Henri Guaino. "Dans les campagnes, il faut occuper tous les réseaux sociaux. Il y a des équipes qui tweetent. Tout ça est très contrôlé, très maîtrisé" avance-t-il. "Là, le problème du tweet personnel, c'est qu'on est emporté par ses passions, par ses sentiments, par le flot de messages, de réponses, de réactions... Je trouve ça très dangereux. On devient fou en faisant ça" analyse l'homme de droite.