"L'affaire Trierweiler" fait beaucoup parler depuis hier après-midi. 140 caractères auront suffi à semer la zizanie dans l'entre-deux tours des élections législatives. En cause : un tweet de Valérie Trierweiler, affichant son soutien à Olivier Falorni, le candidat opposant à Ségolène Royal.
Si les émissions parodiques comme "Les Guignols" ou les Unes des quotidiens s'en sont beaucoup amusés, même à l'étranger, le malaise est clairement présent au sein de la majorité. Et si Martine Aubry a confirmé hier son soutien à Ségolène Royal, l'ancienne compagne de François Hollande bénéficie aujourd'hui d'un autre atout de poids, celui du Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Invité ce matin sur la chaîne LCP, il a insité sur la seule légitimité de la parole du président de la République : "il soutient, comme moi-même, comme le PS et sa Première secrétaire, Ségolène Royal comme candidate". Il a cependant reconnu que le tweet envoyé par Valérie Trierweiler était une "perturbation".
Interrogé sur la nécessité de fermer le compte Twitter de Valérie Trierweiler, Jean-Marc Ayrault a répondu : "Je pense que c'est un rôle qui doit être discret et l'équilibre n'est pas facile à trouver. Chacun doit être à sa place". Il se refuse cependant à lui donner des conseils et se désole que "la droite surexploite cet épisode". En ce qui concerne le deuxième tour des élections législatives, Quant aux conséquences politiques de cet épisode, Jean-Marc Ayrault n'est pas inquiet et fait confiance "à l'intelligence politique des Français".
De très nombreux politiques se sont exprimés sur cette affaire. L'ancienne porte-parole du candidat Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet, a déclaré que le statut de Valérie Trierweiler posait problème : "on ne sait pas si elle s'exprime comme compagnon du président de la République, comme militante socialiste ou comme journaliste engagée".