Vous l'avez peut-être remarqué. Depuis plusieurs jours, il est impossible de s'abonner ou de se désabonner de titres comme "Le Figaro", "Libération", "Le Point", "Valeurs actuelles" ou encore "Les Echos". En cause, une vaste et mystérieuse panne informatique survenue dimanche chez G.L.I, un prestataire de service en charge de la gestion de ces bases abonnés pour de nombreux titres de presse.
Plusieurs "grands" journaux mais aussi toute une galaxie de petits sites spécialisés ont ainsi perdu du jour au lendemain tout ou partie de leurs données sur leurs abonnés print et web. Cette nouvelle tombe à un moment particulièrement mal choisi puisqu'à la veille des vacances d'été, nombreuses sont les demandes de changements d'adresse d'envoi, de suspensions d'abonnements ou même de désabonnements. Cet incident empêche aussi les titres d'accueillir de nouveaux abonnés, générant ainsi un manque à gagner.
"C'est extrêmement handicapant mais on n'a pas tout perdu. Les abonnés vont continuer à recevoir leur journal, car on a encore les listings de service de la semaine dernière", a indiqué aujourd'hui à l'AFP Francis Morel, directeur du groupe Les Echos. Les journaux du groupe ont perdu les bases de données qui permettaient la facturation et l'encaissement, ainsi que les modifications de service. "On ne les a pas perdues définitivement", a précisé Francis Morel, "la base principale ne fonctionne plus mais les informations sont disséminées dans un certain nombre de bases secondaires".
Même ton rassurant du côté de "Libération". Interrogé par puremedias.com, le quotidien précise qu'il n'est en effet passé chez G.L.I que depuis le mois d'avril dernier et dispose ainsi toujours des données précédentes. Par ailleurs, une petite partie seulement des données stockées chez G.L.I ont été perdues et vont pouvoir en outre être retrouvées quasi intégralement par le croisement d'autres bases, notamment bancaires. Un travail qui devrait cependant prendre plusieurs semaines. "Rien n'est perdu et nous avons un 'backup' (une copie) interne", a précisé de son côté le directeur de la rédaction de "Valeurs Actuelles", Yves de Kerdrel à l'AFP. Après une première réunion mercredi, les éditeurs concernés ont prévu de se retrouver autour de G.L.I vendredi pour envisager la suite.