Eric Zemmour, nouvelle star de l'extrême droite. Après avoir fait un triomphe jeudi soir à Béziers, la ville emportée lors des dernières municipales par Robert Ménard, candidat soutenu par l'ensemble des partis d'extrême droite, Eric Zemmour a reçu ce matin le soutien du président d'honneur du Front national.
Sur BFMTV, Jean-Marie Le Pen a expliqué qu'il appréciait le journaliste qui a fait récemment le tour des plateaux de télévision et des studios de radio pour promouvoir son dernier livre, le décrié "Suicide français". Exceptionnellement interrogé par Apolline de Malherbe (qui remplace Jean-Jacques Bourdin pendant ses congés), l'ancien président du parti d'extrême droite a expliqué avoir de la "sympathie" et de "l'estime" pour l'essayiste, qu'il appelle uniquement par son prénom.
"Eric est un homme intelligent et courageux. (...) Je le connais depuis longtemps. J'ai de la sympathie pour lui. Je ne voudrais pas que ça lui nuise (rires) mais j'ai de l'estime, parce que je sais quel courage il faut pour oser dire un certain nombre de choses. Il fait des constatations qui sont évidentes mais qui sont niées par la doxa qui, depuis la libération, a établi un certain nombre de vérités qu'elle prétend imposer", a déclaré Jean-Marie le Pen.
Interrogé sur le passage la plus polémique du livre - dans lequel Eric Zemmour explique que Pétain a sauvé les juifs de France -, Jean-Marie le Pen a acquiescé. "D'après mes renseignements, il est mort 29.000 juifs français du fait de la déportation ou de l'emprisonnement. (...) Pétain a choisi de défendre prioritairement les juifs français. Il ne faut pas oublier que ce n'était pas Pétain qui commandait mais l'armée allemande. Je crois que Vichy a fait ce qu'il pouvait pour essayer de défendre les Français contre un horrible malheur qui venait de se produire et dont étaient responsables les gens qui avaient dirigé le pays avant la défaite de 1940", a-t-il ajouté avant de tacler ceux qui au sein du FN ont pris leurs distances avec Eric Zemmour.