Audrey Pulvar, Béatrice Schönberg, Christine Ockrent, Valérie Trierweiler... Les cas de femmes journalistes, priées de quitter l'antenne ou leur rédaction en raison de leur relation affichée avec un politique se multiplient. Plusieurs points de vue s'affrontent sur le sujet, certains louent leur indépendance d'esprit, d'autres s'insurgent contre les possibles conflits d'intérêts. Invité de "C à vous" sur France 5 mercredi soir, Jean-Pierre Elkabbach a livré son avis sur le sujet.
"Je fais partie de ceux qui considèrent qu'il ne faut pas mettre dehors les femmes, je pense qu'il faut arrêter de sacrifier les femmes journalistes parce qu'elles sont les épouses ou les compagnes d'hommes politiques, elles ont été souvent de vraies professionnelles avant de commencer leur carrière" a-t-il expliqué mercredi soir. L'intervieweur politique d'Europe 1 pointe du doigt "les hommes qui décident au nom d'une morale d'homme." Visé probablement, le patron de France Télévisions Rémy Pflimlin qui a récemment choisi d'écarter Audrey Pulvar de l'émission "On n'est pas couché" sur France 2 pour la saison prochaine.
"Il ne faut pas qu'elles soient des militantes mais on peut leur faire confiance, dans le cadre professionnel pour qu'elles fassent preuve de lucidité, d'exigence et donc d'indépendance (...) Moi je défends le maintien de ces femmes à l'antenne" a-t-il poursuivi. Depuis plusieurs mois, la présence d'Audrey Pulvar dans le talk-show des samedis soirs de France 2 posait problème. Critiquée pour sa partialité par certains, notamment par des personnalités de droite, sa position dans l'émission était devenue encore plus délicate depuis l'entrée au gouvernement de son compagnon, Arnaud Montebourg.