Comme l'an dernier, "La France a un Incroyable Talent" revoit son jury de fond en comble pour sa dixième saison, attendue sur M6 le 20 octobre prochain. A la place de Lorie, Olivier Sitruk et Giuliano Peparini, la chaîne et FremantleMedia France ont fait appel cette année à Hélène Ségara, Kamel Ouali et au magicien Eric Antoine, révélé dans la toute première saison de l'émission. Les trois nouveaux arrivants s'installeront à côté de Gilbert Rozon, figure historique du programme qui rempile pour cette saison anniversaire.
Ce matin, M6 a convié la presse pour présenter cette saison 10 et discuter avec les jurés. L'occasion pour Kamel Ouali de révéler qu'il avait initialement refusé de faire partie du jury !
Propos recueillis par Charles Decant.
Pourquoi avoir accepté de participer à "La France a un Incroyable Talent" ?
Dans un premier temps, pour être complètement honnête, j'ai dit non. J'avais le sentiment que l'histoire avait été racontée. On me propose pas mal d'émissions, mais je ne veux pas faire de la télé pour faire de la télé. J'ai la chance de travailler dans beaucoup de pays, de faire plein de choses qui m'intéressent vraiment, et si je me retrouvais sur une émission, c'était parce que j'avais le sentiment que j'allais apporter quelque chose - et qu'elle allait m'apporter quelque chose.
Qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis ?
C'est déjà la rencontre avec les équipes de Fremantle - et bien sûr parce qu'Hélène Segara est mon amie. Je voulais aussi savoir si le jury allait changer et être sûr que j'allais me sentir bien avec les autres jurés. Arriver dans un jury qui bosse ensemble depuis de nombreuses années, ça aurait été très compliqué. Donc j'ai attendu de connaître le casting définitif pour dire oui. Et puis c'est un dixième anniversaire, c'est quelque chose d'important, c'est un renouveau. Je leur ai demandé les nouveautés qu'ils allaient apporter, et je voulais aussi parler du niveau des candidats...
C'est-à-dire ?
Même si c'est dans la déconnade, je veux que les gens y croient vraiment. Qu'ils ne soient pas là juste parce qu'ils ont vu de la lumière, ou pour un pari. Certaines personnes viennent et pensent qu'elles sont extraordinaires alors que pas du tout. Mais comme elles y croient, elles deviennent en quelque sorte extraordinaires, et ça, ça me séduit. Si c'est juste pour se moquer des gens, ça n'a aucun intérêt.
Ce n'est pas plus difficile d'expliquer à des gens qu'ils sont mauvais alors qu'ils se croient géniaux plutôt que de le dire à des gens qui viennent pour la blague ?
Ceux qui pensent avoir du talent alors qu'ils n'en ont pas, ils bossent. Donc finalement, on regarde un turc qui ne va définitivement pas nous séduire, mais le mec aura été à fond dans son délire. Donc pour nous, c'est construit.
Mais pour lui, c'est plus difficile...
Oui, mais à un moment donné, il prend la décision de venir et de se soumettre au jury, au même titre que les gens extrêmement doués. Et puis à côté de ces gens-là, on a aussi des artistes qui font ce métier depuis très longtemps, qui sont reconnus dans leur domaine et qui s'exposent, qui se mettent en danger.
La production vous a fait partir en vacances ensemble avant le début du tournage, c'est ça ?
Oui, et je pense que c'est l'une des meilleures idées qu'ils aient eues. Ils nous ont fait faire plein de conneries ! On est allé dans un bâtiment où on devait sauver le monde - un escape game - et puis on est parti de Paris, on a fait de la mongolfière, des déjeuners très sympas prévus. Donc on a échangé vachement, pas spécialement sur l'émission mais sur nous. Et quand on est arrivé sur le premier jour de tournage, on avait déjà partagé plein de choses. C'est vrai que c'est super étrange d'arriver sur une émission, on vous dit "Tous les quatre, vous vous mettez là et hop, on y va !"...