Une fusion possible. Tandis qu'un récent rapport sénatorial a préconisé le rassemblement des entreprises de l'audiovisuel public (France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et INA) dans un même ensemble, Rima Abdul-Malak, la nouvelle ministre de la Culture, n'a pas fermé la porte aujourd'hui à la mise en oeuvre d'une telle réforme. "Ce débat aura lieu", a-t-elle ainsi assuré au "Le Parisien" ce matin. "Ce qui m'importe, ce n'est pas le mécano-institutionnel mais les priorités de fond (...) Puis nous discuterons de l'organisation et verrons si cela doit se faire par une fusion ou par des modalités plus souples permettant de développer les synergies", a-t-elle ajouté.
Au cours de son premier plan de communication depuis sa nomination rue de Valois le 20 mai dernier, Rima Abdul-Malak a aussi confirmé l'intention du gouvernement de supprimer la redevance. Malgré l'absence de majorité absolue à l'Assemblée nationale pour Ensemble !, la nouvelle ministre pense ainsi "qu'on peut trouver des convergences avec beaucoup d'élus de droite et de gauche" en matière de Culture, comme elle l'a expliqué sur France Inter ce matin.
Lors de ses deux prises de parole, Rima Abdul-Malak a par ailleurs tenté de calmer les inquiétudes sur le futur mode de financement de l'audiovisuel public et les risques qu'il pourrait faire peser sur son indépendance. Elle a ainsi confirmé que la future dotation pluriannuelle fixée par le Parlement devrait par "principe" être équivalente au montant perçu par l'audiovisuel public grâce à la redevance.
"Le gouvernement proposera une garantie supplémentaire rendant impossible les baisses de crédits en cours d'année", a-t-elle ajouté dans "Le Parisien". Au micro de Léa Salamé ce matin, la ministre a également annoncé la possible création d'une "commission pluraliste qui sera la vigie" de l'indépendance de l'audiovisuel public. Des discussions sont en cours sur ce sujet avec l'ARCOM, le gendarme de l'audiovisuel.