Quelques pistes pour la lutte contre les fake-news. Jeudi dernier, selon un communiqué du CSA, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a annoncé quelques recommandations afin de mieux lutter contre les fausses informations sur les réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter. Ces mesures proposées entrent dans le cadre de la nouvelle loi contre la manipulation de l'information en période électorale adoptée le 22 décembre 2018.
La loi également surnommée "loi anti fake-news" oblige un devoir de coopération des principales plateformes en ligne dans la lutte contre les fausses informations. Elle donne ainsi la capacité au Conseil supérieur de l'audiovisuel de les accompagner dans la mise en place de mesures concrètes en période électorale. Ainsi, le CSA ouvre jusqu'au 10 mai une consultation publique sur ce projet de recommandation, "afin de recueillir l'avis des parties prenantes".
Le gendarme de l'audiovisuel propose notamment "la mise en place d'un dispositif de signalement accessible et visible", "la transparence des algorithmes", "la promotion des contenus issus d'entreprises et d'agences de presse et de service de communication audiovisuelle" et "la lutte contre les comptes propageant massivement de fausses informations". Le CSA recommande aussi que les sites internet se penchent sur "la nature, l'origine, les modalités de diffusion des contenus et l'identité des personnes versant des rémunérations en contrepartie de la promotion des contenus d'informations". Enfin, le conseil appelle à "favoriser l'éducation aux médias et à l'information".
Les plateformes en ligne devront ensuite transmettre au Conseil supérieur de l'audiovisuel une déclaration annuelle où elles préciseront les conditions de mise en oeuvre de l'ensemble de ces mesures, ainsi que les difficultés rencontrées. "Le Conseil se réserve par ailleurs la possibilité de demander toute information en cas de constat d'une manipulation ou d'une tentative de manipulation de l'information susceptible de troubler l'ordre public ou d'altérer la sincérité d'un des scrutins", précise le communiqué, ajoutant : "Il invite par ailleurs les opérateurs de plateforme à faire preuve de la plus grande transparence à l'égard de leurs utilisateurs en cas de survenance d'un tel incident."