Alors que l'AFP a livré une guerre sans merci au site parodique AFPresque, accusant ses rédacteurs d'induire la confusion des lecteurs, l'agence de presse britannique Reuters a été victime d'un véritable piratage ce week-end. Vendredi, des pirates informatiques se sont en effet introduits sur le site de l'agence et ont posté des histoires "fabriquées", dont une fausse interview du chef des rebelles syriens.
"Notre plate-forme de blogs a été sabotée et des articles en ligne fabriqués de toutes pièces ont été attribués de façon erronée à des journalistes de Reuters", a indiqué l'agence de presse dans un communiqué. Une fausse interview du chef de l'Armée syrienne libre, Riyad al-Asaad, indiquait notamment que les rebelles syriens s'apprêtaient à se retirer de la ville d'Alep, où ils affrontent depuis plusieurs jours les forces de Bachar el-Assad. Des propos rapidement démentis par les combattants de l'opposition syrienne et par Reuters, qui a affirmé n'avoir jamais réalisé cette interview.
Samedi, c'est l'un des comptes Twitter de l'agence de presse qui a été la cible de hackers. Vingt-deux faux messages ont été publiés au sujet de la crise syrienne ou des attentats du 11 septembre sur le compte Reuters Tech, spécialisé sur les sujets high tech, et provisoirement rebaptisé par les pirates "ReutersME" (Middle East). Dimanche soir, les reponsables de l'agence de presse ont confirmé ce piratage, confiant qu'ils n'en connaissaient pas la source. Les faux messages n'ont pour le moment pas été supprimés.
Récemment, le site internet du quotidien The New York Times fut la cible de hackers. Un faux éditorial concernant l'affaire WikiLeaks avait été publié sur un site ressemblant à la perfection au site internet officiel du journal. Ce piratage avait rapidement été revendiqué par les responsables de WikiLeaks.