Interview
Les "Grandes Gueules" de RMC fêtent leurs 20 ans : "Écouter le peuple, ce n'est pas populiste", défendent Alain Marschall et Olivier Truchot
Publié le 17 octobre 2024 à 10:00
Par Léa Stassinet | Journaliste
Venue du royaume d'"Intervilles" (Mont-de-Marsan), Léa Stassinet a été bercée par la "Nouvelle Star". Elle ne rate jamais les César ni l’Eurovision, synonymes de soirée pronostics entre amis. Passionnée de tennis et de politique, elle suit toutes les soirées électorales, sauf pendant Roland-Garros.
Pour fêter leurs deux décennies à la tête des "Grandes Gueules", Alain Marschall et Olivier Truchot vont réunir les "GG" les plus emblématiques ce jeudi 17 octobre pour un prime spécial en direct sur RMC Story.
La bande-annonce de la soirée des 20 ans des "Grandes Gueules" sur RMC Story © Bestimage
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Deux décennies qu'elles animent les matinées de RMC. Les "Grandes Gueules", émission lancée par Olivier Truchot et Alain Marschall en 2004, fête ses 20 ans. Et pour marquer le coup, les deux visages phares du programme animeront ce jeudi 17 octobre à 21h10 sur RMC Story une grande soirée anniversaire en direct, accompagnés des "GG" les plus mythiques et de nombreux invités. Quelques heures avant le grand rassemblement, le duo, qui est aussi à la tête de "BFM Story" chaque fin d'après-midi sur BFMTV, est revenu pour Puremédias sur le succès de son rendez-vous radiophonique (désormais co-diffusé sur RMC Story), "la plus vieille émission avec les mêmes animateurs".

Propos recueillis par Léa Stassinet

Puremédias : Quand vous avez lancé cette émission il y a 20 ans, à l’époque, ça n’existait pas de faire parler des gens issus de la société civile pendant des heures à la radio. Aujourd’hui, de nombreux formats tentent de leur donner la parole pour être au plus près de leur public. Est-ce que vous êtes fiers d’avoir été les premiers ?
Alain Marschall : Déjà, on est fier d'avoir tenu les 20 ans. C'est inespéré. C'est une fierté bien sûr.
Olivier Truchot : On est la plus vieille émission avec les mêmes animateurs de radio. Parce qu'il y a eu les "Grosses têtes" (sur RTL, ndlr) mais ils ont changé d'animateur. Il y a "Le téléphone sonne" (sur France Inter, ndlr) mais ça a aussi changé d'animateur. Nous on est toujours là.

Et est-ce que vous avez l'impression que tous ceux qui sont arrivés après sur ce même crédo marchent un peu sur vos plates-bandes ?
Alain Marschall : Disons que quand tu es premier et que ça marche, tu inspires, tu fais un peu école. Donc c'est plutôt flatteur sachant qu'au début, nous c'était vraiment que de la radio et on est parti avec une bande de cinq chroniqueurs sur trois heures. C'était vraiment un format inédit, déjà sur la durée, et dans le concept. Donc quand tu vois quelque chose qui est neuf, qui marche, tu te dis "tiens comment est-ce qu'on peut décliner le truc ?". Donc si on a inspiré, tant mieux.

"On est resté fidèles à la promesse de départ"

Olivier Truchot

Comment choisissez-vous les sujets débattus en plateau ? Comment essayez-vous de vous démarquer des autres émissions qui font aussi réagir des chroniqueurs et auditeurs sur des thèmes d'actualité ?
Olivier Truchot : Déjà, on choisit en fonction de nous, de ce qu'on a envie de traiter avec les "Grandes Gueules". Des sujets quand même assez concrets qui inspirent les "GG" programmées ce jour-là. En fait, c'est les sujets de discussion du matin : "Ah tiens t'as vu il y a ça. Ah oui t'as vu, t'as entendu parler de ça". On a des choses quand même de proximité, concrètes. Après, on ne regarde pas ce que fait la concurrence. On ne choisit pas du tout notre sujet en fonction d'elle.

Et comment expliquez-vous une telle longévité ?
Olivier Truchot : On est resté fidèles à la promesse de départ. C'est-à-dire faire parler des Français autour de la table. Et puis au 3216 aussi, au téléphone. Les auditeurs sont au même niveau d'ailleurs que ceux qui sont autour de la table, parce que c'est une discussion à plusieurs. Et puis parce que les "Grandes Gueules" sont des Français qui sont très identifiés, qui ont du caractère, qui ont des personnalités, qui ont des métiers. C'est-à-dire que leur métier, ce n'est pas faire de la radio ni de la télé. C'est d'être médecin, cheminot, agriculteur, coach de vie, professeur, avocat... Et si les "Grands Gueules" s'arrêtent, leur vie professionnelle continue. Et donc cette promesse-là qu'on a vraiment définie dès le début, sur la première feuille de route des "Grandes Gueules", on l'a tenue depuis 20 ans. Donc c'est assez simple : on sait où on met les pieds.

"C'est devenu à la mode de faire parler des citoyens"

Olivier Truchot

D'ailleurs, comment se passe le recrutement d'une "Grande Gueule" ? 
Olivier Truchot : Un peu par intuition. On réfléchit s'il y a des profils qui nous manquent et puis on cherche. Ça peut être quelqu'un qui s'est distingué dans une association, qui a écrit un livre. Il y a beaucoup d'auditeurs qui sont devenus des GG comme Joëlle Dago-Serry aujourd'hui. Et avant elle Maxime Lledo, Claire Aupetit, etc. Et donc on est toujours à l'affût de trouver des personnalités qui pourraient rejoindre le petit théâtre des "Grandes Gueules".

Comment percevez-vous les critiques, notamment celles qui disent que les "GG" c’est un peu "le café du commerce" ?
Olivier Truchot : Ça s'est quand même calmé. Parce que maintenant, c'est devenu "à la mode" de faire parler des citoyens. On organise même des conventions citoyennes. La démocratie participative, c'est des choses qui sont devenues courantes. À l'époque, ça ne l'était pas. Et nous on a toujours pensé que faire parler "le peuple", ce n'était pas populiste. Écouter le peuple, ce n'est pas populiste. Et c'est ce qu'on essaie de faire chaque matin. 

Et quand certains disent que l'opinion prend de plus en plus de place sur l'information ? 
Olivier Truchot : Mais c'est complémentaire. Déjà, ça commence par une information. Je rappelle qu'il y a une matinale d'info sur RMC. Et nous, on arrive après la matinale (Les "Grandes Gueules" est diffusée de 9h à 12h, ndlr). Donc les gens se sont informés. Et ensuite, ils viennent débattre de ce qu'ils ont entendu le matin, parce que c'est souvent le prolongement des mêmes sujets. Et bien sûr, nous, on est là. Il y a deux journalistes quand même qui participent à l'émission. Donc il y a de l'info et puis de l'opinion. Les deux ne sont pas incompatibles sur RMC.

"Je vois plus Alain que ma femme"

Olivier Truchot

Comment qualifieriez-vous votre relation ? Vous êtes amis ? Vous vous voyez en dehors de vos émissions ?
Alain Marschall : Oui on est amis. Mais on ne se voit quasiment jamais en dehors.
Olivier Truchot : On passe 12 heures ensemble entre RMC et BFM ("BFM Story" est diffusée du lundi au vendredi de 17h à 19h, ndlr). Je vois plus Alain que ma femme. (rires) Ça nous arrive de nous voir en dehors mais heureusement, on a notre vie à côté, la famille, des amis... Et on ne part jamais en vacances ensemble parce qu'on se remplace mutuellement. C'est même interdit.
Alain Marschall : L'émission ne s'arrête jamais, seulement le 25 décembre et le 1er janvier.

Et en 20 ans de quotidiennes, il n'y a pas eu un accrochage ? 
Alain Marschall : Il n'y a jamais eu une mésentente en direct. Alors il peut y avoir parfois des incompréhensions, mais il n'y a jamais eu d'engueulade.
Olivier Truchot : Il n'y a jamais eu de clash. On n'a jamais différé dans la façon dont on percevait le travail et les "Grandes Gueules". On a toujours partagé ce qu'on pensait en toute franchise.
Alain Marschall : Il peut y avoir des désaccords. Il y a eu des désaccords, des divergences. Mais ça se fait en toute transparence.

Après 20 ans de "Grandes Gueules", est-ce que vous prenez toujours autant de plaisir à l'antenne ?
Alain Marschall : C'est une quotidienne. C'est trois heures tous les jours. Alors, des fois, tu arrives, tu es crevé, tu n'as pas forcément envie. Tu traînes un peu des pieds, mais l'émission, il faut, comme on dit, la délivrer. Donc, que tu sois malade, que tu n'aies pas envie, que tu sois gavé, que tu préfères partir en vacances...
Olivier Truchot : Il est un peu blasé. (rires)
Alain Marschall : Mais c'est vrai. Au bout de 20 ans… Mais après, quand arrive le direct, c'est là que c'est cool.

"Tout le monde dans la vie a le droit de dire des conneries. Et derrière tu la corriges, et ce n'est pas grave"

Olivier Truchot

En 20 ans, il y a eu des polémiques et plusieurs interventions de l'Arcom après des propos tenus dans l’émission. Est-ce que ces dérapages sont pour vous inévitables, avec ces heures de direct et les intervenants qui ne sont pour certains pas des professionnels des médias ?
Olivier Truchot : Oui. Et après, moi, je trouve qu'on en a eu très peu parce que je pense qu'on peut les compter sur les doigts d'une main, les dérapages. C'est une émission de débats et d'opinions, parfois assez corsée, de trois heures. Donc sur 20 ans, sincèrement, je trouve qu'on s'en sort bien. C'est-à-dire qu'on a réussi à maîtriser l'antenne. Déjà parce qu'autour de la table, il y a toujours des gens à qui on demande d'être libres, spontanés, directs et cash. Donc forcément, il peut y avoir des dérapages. À nous de les maîtriser, de corriger. On a le droit de dire une connerie. On est en direct. Tout le monde dans la vie a le droit de dire des conneries. Et derrière tu la corriges, et ce n'est pas grave. C'est vrai qu'aujourd'hui, le problème, c'est que tout prend beaucoup d'ampleur avec les réseaux sociaux. Et une bêtise de dite va devenir tout d'un coup un phénomène des réseaux sociaux, ce qui n'était pas le cas avant. Il y a 20 ans, on disait une bêtise, on corrigeait le lendemain. On faisait un droit de réponse. Maintenant, pour éteindre le début d'un incendie, c'est compliqué. Parce que sur les réseaux sociaux ça s'emballe. Les gens n'ont même pas écouté l'émission, mais ils ont un truc à dire. Ça, c'est un peu plus compliqué à gérer. Mais sinon, il n'y a pas plus de dérapages qu'hier. Et il y en a eu très peu surtout. 

Quand vous faites le bilan, est-ce qu’il y a des séquences que vous regrettez ? 
Olivier Truchot : Tous les dérapages on les regrette. Le plus gros c'était sur Nafissatou Diallo, mais ça remonte. C'était en 2013. Bien sûr que ça c'était inutile. Ce n'était pas du débat. Mais sinon, non. Parce que c'est une émission qui est très vivante. Donc parfois, ça peut déborder. Et ce n'est pas très grave.

Est-ce que vous êtes fiers d’avoir fait émerger des personnalités ? Jimmy Mohamed a par exemple sa propre émission sur France 5 avec "Le magazine de la santé", Louis Boyard est maintenant député…
Olivier Truchot : Oui, complètement. Charles Consigny aussi. Il a vraiment démarré avec nous. Après, il était passé chez Laurent Ruquier (dans "On n'est pas couché", ndlr) mais il est revenu chez nous et il est toujours là. C'est des gens qui ont grandi avec nous. Pascal Perri est maintenant sur LCI, et je crois qu'il est très content. Certains sont devenus députés comme Claire Aupetit. C'est vrai qu'ils ont profité aussi de la notoriété des "Grandes Gueules". Et puis surtout, ils ont progressé avec les "GG", ça leur a donné confiance.
Alain Marschall : Jimmy, c'est devenu une vraie star. C'est le nouveau Michel Cymes. Jimmy était médecin à SOS médecin. Il avait passé un casting. Il voulait réagir à l'actualité. Au départ, SOS médecin ne voulait pas. Parce qu'ils trouvaient que ça engageait un peu leur image de marque. Ils avaient peur. Puis finalement, c'était bon et il a fait trois saisons avec nous.
Olivier Truchot : Et puis après il voulait se recentrer sur ce qu'il était. C'est-à-dire médecin, alors il est devenu journaliste santé. Alors que nous, on lui demandait de parler de tous les sujets d'actualité. Et il a eu raison puisqu’aujourd’hui, il s’est vraiment imposé comme le nouveau médecin de la télé. Il cartonne sur les réseaux sociaux, sur Instagram...

"C’est sans doute parce qu’il y a eu un Jacques Maillot au début qui a cru en nous qu’on a pu faire cette émission en confiance"

Olivier Truchot

Est-ce que parmi toutes les "Grandes Gueules" que vous avez côtoyées durant ces 20 ans, une rencontre vous a particulièrement marquée ?
Olivier Truchot : Il y a une "Grande Gueule" qui a été très importante pour nous, c’est Jacques Maillot. C’était déjà une personnalité, il était président de Nouvelles Frontières, il était très médiatique, il avait une aura et un poids important dans la vie économique du pays. Et il nous a fait confiance il y a 20 ans, parce qu’on n'était pas grand-chose. Et il a cru tout de suite aux "GG". Et donc on garde une affection pour Jacques, c'est un peu le président à vie des "GG". C’est sans doute parce qu’il y a eu un Jacques Maillot au début qui a cru en nous qu’on a pu faire cette émission en confiance. Et il a été très longtemps le pilier des "GG".
Alain Marschall : Et après, il y a des gens comme Mourad Boudjellal, qui a été champion d'Europe avec Toulon, champion de France, qui a eu sa carrière professionnelle… Il n'a pas besoin des "GG" Mourad, il pourrait se passer des "GG" et vivre sa vie mais il est attaché à l'émission et on l’en remercie pour ça. Olivier Truchot : Il a toujours dit non à la concurrence, il est toujours resté avec nous. Et il y a des "Grandes Gueules" qui sont nées dans l'émission. Joëlle Dago-Serry est issue d’un casting des "GG", elle nous avait envoyé une vidéo depuis sa salle de bain il y a des années et aujourd'hui elle a beaucoup évolué et on est fier qu’elle soit toujours avec nous. Elle fait partie des piliers des "GG" maintenant. 

Sur les audiences de l’émission, vous aviez perdu sur un an 43.000 auditeurs en juin dernier. Mais dans le même temps, vous avez réalisé votre record historique en podcast. Est-ce qu’après 20 ans, on est toujours aussi à l’affût des audiences ou alors on prend du recul ? Quel est votre rapport à ça ?
Olivier Truchot : On est d’autant plus attentif aux audiences que maintenant on les a tous les jours avec la télé. Avant en radio on était peinard car c’était tous les trimestres. Nous, le juge de paix c’est l’audience. Quand ça baisse, on se pose des questions : "Est-ce qu'il ne faut pas revoir le casting, est-ce qu’on a choisi des bons sujets… c’est primordial". On peut faire une très bonne émission mais si personne ne nous écoute… On a toujours à prouver. Si on commence à se dire qu’on a plus rien à prouver, c’est le début de la fin. 

"On ne désespère pas de recevoir Emmanuel Macron cette année"

Olivier Truchot

Pour cette émission spéciale en direct sur RMC Story, allez-vous tenter d’appeler Emmanuel Macron ? 
Olivier Truchot : Surprise ! En tout cas, on veut l’inviter parce qu’on va faire une tournée des "GG" à partir de mi-novembre et en fait, l’idée c'est de recruter les doléances des Français et pour la dernière, on aimerait avoir Emmanuel Macron qui viendrait leur répondre. Il aurait dû venir pendant la présidentielle et finalement, il n'a pas vraiment fait campagne, mais on ne désespère pas de le recevoir cette année pour les 20 ans !

Et dans 20 ans, vous vous voyez où ? En train de fêter les 40 ans des "Grandes Gueules" ?
Alain Marschall : Il aura 76 ans et moi 81 (rires). On pense qu’on sera à la retraite normalement...
Olivier Truchot : Moi je voudrais bien intervenir en tant que "GG" à 76 ans, une fois par semaine.
Alain Marschall : Mais pas avec un cachet normal, avec un cachet spécial. (rires)
Olivier Truchot : Oui quand même ! Un traitement particulier.

Dans un deuxième article à retrouver ce jeudi soir sur Puremédias, Alain Marschall et Olivier Truchot reviendront notamment sur l'éviction de Mehdi Ghezzar des "GG", la polémique "Emily in Kaboul" et leur interview avortée de Rima Hassan sur BFMTV.

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