Après la polémique, les sanctions ? Cette semaine, le Festival de Jazz de Montreux a défrayé la chronique pour avoir utilisé dans une publicité, samedi 13 juillet, une photo du petit Grégory Villemin, mort assassiné dans la Vologne, à l'âge de 4 ans, en octobre 1984. L'encart, publié en bas d'une page du Montreux Jazz Chronicle, la revue de la manifestation, promouvait un service gratuit de garderie pour les festivaliers, garantissant que les petits âgés de 3 à 10 ans seraient gardés "dans un espace protégé".
Révélé par un utilisateur de Twitter, la publicité a provoqué un tollé. Les organisateurs ont présenté leurs excuses et ont retiré la photo sur la publicité de la version numérique du journal. Ils ont expliqué que le jeune graphiste bénévole chargé de réaliser le journal avait téléchargé cette photo sur Google Images sans connaître le terrible fait divers qui passionne la France depuis bientôt 30 ans.
"La faute est absolument inexcusable et nous pensons même à un coup médiatique organisé par le Festival (...) Nous ne discernons aucune excuse qui soit admissible", a réagi, sur France 3 Lorraine, Maître Thierry Moser, un des avocats de Christine et Jean-Marie Villemin.
L'avocat a indiqué que les explications données par les organisateurs du festival suisse n'ont pas convaincu la famille Villemin, qui a fait savoir son intention d'attaquer le festival en justice. "Cet argument de l'erreur commise par un jeune débutant est pitoyable. Et nous entendons agir en justice pour obtenir réparation du préjudice qui a été causé", a déclaré l'avocat.