Avec l'arrêt de la parution du journal économique La Tribune puis du quotidien France Soir, désormais exclusivement disponibles sur internet, une partie du groupe Hersant Média en redressement judiciaire, et les vagues de licenciements qui ont touché de nombreux titres français, la presse écrite traverse une crise sans précédent.
Afin de stopper la "destruction des titres" qui est "en marche", la Fédération des travailleurs des industries du livre, du papier et de la communication CGT (Filpac-CGT) a lancé aujourd'hui un appel à une journée sans presse qui se traduirait par la non-parution des quotidiens datés du 5 juillet.
Après avoir dressé une liste non-exhaustive des licenciements réalisés ou envisagés dans la presse quotidienne, auxquels s'ajoutent "les ruptures conventionnelles, clauses de conscience et de cession et autres plans de départs volontaires", l'organisation syndicale réclame, dans un communiqué, un moratoire sur les licenciements, "c'est-à-dire une suspension immédiate nécessaire à l'ouverture d'un cadre de négociation nationale" et l'intervention du gouvernement afin de définir les obligations des patrons de presse.
Impliquée dans les négociations sur le rapprochement avorté entre les groupes Hersant Média et Rossel, la fédération a refusé la restructuration de certains pôles de presse régionale, conduisant à l'échec de l'accord initialement prévu entre les deux entreprises.