Au coeur de la polémique Léonarda, des dizaines de journalistes étaient à Mitrovica, au Kosovo, pour interviewer la jeune Léonarda Dibrani, expulsée de France avec toute sa famille. Ce matin, le quotidien Libération lui consacre son célèbre portrait en dernière page : "Léonarda Dibrani, elle tourne en rom". Pour le réaliser, le jounaliste Michel Henry a dû mettre la main au porte-monnaie et payer 50 euros.
"Amers et déçus, ils cherchent (la famille, ndlr), en vertu de cette stratégie de la débrouille qui gouverne leurs vies, à tirer bénéfice de l'appétit des médias. Resat, le père, fixe ses conditions : il faut 'donner un truc' pour obtenir l'interview", écrit notre confrère. Car la famille "n'a plus de thunes". "D'ordinaire, jamais Libération ne paye, explique le quotidien. Mais là, allez savoir pourquoi, on cède tout en négociant serré. Affaire conclue à 50 euros, au lieu des 200 réclamés."
Il n'est pas rare que des people, souvent issus de programmes de télé-réalité, réclament quelques centaines ou milliers d'euros pour accorder une interview à la presse. Mais les témoins de l'actualité monnayent rarement leur histoire. Depuis son retour au Kosovo, la famille Dibrani bénéficie de l'aide du pays, au moins pendant un an, avec notamment la mise à disposition d'un toit.