De nouvelles violences contre des journalistes. Après les agressions de plusieurs équipes de BFTMV ces deux dernières semaines, c'est cette fois au tour d'une équipe de France Télévisions d'être la cible de manifestants contre le passe sanitaire.
Les faits, filmés, se sont déroulés à Marseille samedi 24 juillet dans l'après-midi. Peu après l'arrivée de l'équipe du service public sur place, celle-ci a essuyé insultes et menaces. Les journalistes ont décidé de quitter les lieux, mais une dizaine d'individus violents les ont pris en chasse et leur ont porté plusieurs coups.
"Mon collègue a pris des coups dans les jambes, et moi sur le genou", a raconté la journaliste de France Télévisions à Franceinfo, la plateforme numérique d'information de France Télévisions. "Je ne m'attendais pas à ce que ça soit aussi violent. Pendant toutes les manifestations de Gilets jaunes que j'ai couvertes, c'est vrai qu'il y avait de la tension, de la défiance. C'est même arrivé plusieurs fois qu'on nous prenne à partie et qu'on se fasse insulter, mais on a toujours réussi à nouer le dialogue. Cette fois-ci, aucun dialogue n'était possible. Ca a franchi un degré supérieur", a-t-elle estimé, préférant garder l'anonymat.
"C'est intolérable", a réagi pour sa part sur Twitter le directeur de l'information de France Télévisions, Laurent Guimier. Ce dernier a annoncé que le groupe public allait porter plainte. "Suite à l'agression de nos journalistes ce samedi 24 juillet, France Télévisions condamne fermement ces actes inqualifiables, rappelle le principe fondamental de la liberté de la presse", a tweeté le groupe public.
La semaine dernière, c'est une équipe de BFMTV qui avait été violemment prise à partie par des manifestants contre le passe sanitaire, cette fois à Paris. Elle avait dû quitter la manifestation précipitamment sous la protection d'agents de sécurité de BFMTV, avant de trouver refuge auprès de la police. Quelques jours plus tôt, également à Paris, une autre équipe de BFMTV avait été chassée en plein direct d'un rassemblement anti-passe sanitaire par des manifestants, place de la République.