Un petit air de "Time" magazine. Demain jeudi, "Le Nouvel Observateur" devient "L'Obs". Nouvelle maquette, nouveau nom, nouveau logo : tout change ou presque pour l'hebdomadaire désormais dirigé par le trio BNP (Bergé, Niel, Pigasse). Pour ce premier numéro, la rédaction a choisi de mettre en Une le Premier ministre Manuel Valls, comme l'a révélé un infographiste sur Twitter, relayé par un journaliste du magazine :
B.A.T. L'OBS ! Dans les kiosques le 23 octobre ! pic.twitter.com/QYf7SfFHhj
- Serge Ricco (@SergeRicco) 21 Octobre 2014
L'Obs s'imprime ! J-1 ! pic.twitter.com/neTbYijAX5
- Serge Ricco (@SergeRicco) 21 Octobre 2014
La nouvelle formule se caractérisera notamment par des couvertures "plus incarnées" et avec "beaucoup moins de marronniers" (immobilier, santé...) selon Matthieu Croissandeau le remplaçant de Laurent Joffrin à la tête de l'hebdomadaire, interrogé par Le Monde. Ce dernier annonce aussi qu'il y aura des Unes "Que sais-je" sur un sujet en particulier. L'identité visuelle de la nouvelle formule veut quant à elle s'inspirer des magazines anglo-saxons et haut de gamme et délaisser celle classiquement utilisée par les news français.
A l'avenir, "L'Obs" veut aussi miser davantage sur les scoops pour booster ses ventes et va créer une cellule d'investigation. Le numérique sera aussi l'un des chantiers prioritaires. La nouvelle équipe dirigeante compte notamment donner plus de cohérence aux différents sites du groupe (Nouvelobs.com, Le Plus, et Rue89).
Avec cette relance, l'hebdo espère bien enrayer la chute de ses ventes dont la diffusion devrait reculer de 5 % cette année, à 465.000 exemplaires par semaine en moyenne. Depuis son rachat par le groupe "Le Monde", "Le Nouvel Observateur" a engagé une réduction de ses frais généraux et d'impression. Le news magazine a également mis en oeuvre récemment une clause de cession ayant entraîné le départ de 36 journalistes, ramenant l'effectif de la rédaction à 115 personnes.