Invité ce matin de Jean-Pierre Elkabbach en direct sur Europe 1, Manuel Valls n'a pas vraiment apprécié que le journaliste se base sur Le Figaro pour évoquer des faiblesses du candidat François Hollande à la présidentielle.
"On le trouve particulièrement absent dans certains cas. Est-ce qu'il sera, selon sa stratégie, un président-candidat qui esquive, la stratégie de l'évitement dit Le Figaro ce matin ou un président-candidat qui affronte et qui tranche quand il le faut" demande Jean-Pierre Elkabbach à son invité qui lève les yeux au ciel à l'énoncé de la question.
Agacé, Manuel Valls lui répond : "Si vous prenez vos références, et je ne doute pas que ce soit votre cas, dans les Une du Figaro et dans les éditoriaux de Monsieur Mougeotte qui trempe sa plume dans l'encrier de Nicolas Sarkozy, on n'ira pas évidemment très loin. Vous auriez pu me parler de la Une d'un autre journal qui évoque par exemple l'effort qu'a fait le Parti socialiste pour renouveler ses candidats aux législatives". Manuel Valls faisait alors référence à la Une du quotidien Libération de ce lundi intitulée "Le PS passe enfin à la couleur".
"Je peux lire toute la presse (...) Moi, je ne censure pas les journaux" rétorque Jean-Pierre Elkabbach. C'est loin d'être la première fois que l'intervieweur est pointé du doigt pour la couleur politique de ses interviews comme en mai dernier où il avait dit en direct qu'il "souhaitait" que Christine Lagarde soit élue au FMI.