Presse
Matthieu Pigasse : "Si Libération est à vendre, nous serons là"
Publié le 23 mars 2014 à 14:42
Par Benjamin Meffre
Invité du "Supplément" de Canal+, Matthieu Pigasse a confirmé qu'il suivait avec intérêt, avec ses associés Xavier Niel et Pierre Berger, l'évolution de la situation à "Libération".
L'homme d'affaires Matthieu Pigasse L'homme d'affaires Matthieu Pigasse© Abaca
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La rumeur court depuis plusieurs semaines. Le trio Pierre Bergé, Xavier Niel et Matthieu Pigasse serait très intéressé par l'acquisition du quotidien "Libération", actuellement en proie à de graves difficultés financières. Selon l'Express de cette semaine, les trois hommes d'affaires auraient même déjà "pris la décision" de racheter le quotidien, attendant seulement un dépôt de bilan du journal pour lui mettre la main dessus.

Invité aujourd'hui du "Supplément" de Maïtena Biraben sur Canal+, Matthieu Pigasse a confirmé que son trio suivait de près le dossier "Libération". "Quand on investit dans la presse, quand on aime la presse, quand on aime l'écrit, quand on est de gauche, engagé, on ne peut pas rester indifférent au sort de Libération. Nous, c'est à dire mes deux partenaires et moi-même, nous suivons cette situation avec attention" a-t-il ainsi affirmé. Et l'homme d'affaires de préciser : "Mais jusqu'à preuve du contraire, Libération a des actionnaires. Ces actionnaires ont un projet, nous n'intervenons pas". Relancé par l'animatrice sur l'attitude qu'ils adopteront en cas de mise en vente de "Libération", Matthieu Pigasse a d'abord répondu "Nous verrons". De nouveau relancé, il a rectifié "Nous serons probablement là". Avant d'admettre, "Nous serons là".

"Nous croyons au papier"

Le banquier a par ailleurs assuré un peu plus tard qu'en cas de rachat de "Libération", lui et ses partenaires garantiraient l'indépendance du journal, "comme partout, toujours, nous l'avons fait" a-t-il précisé. Matthieu Pigasse a également fait part de l'attachement de son trio au support papier. "Nous croyons au papier" a-t-il affirmé. Il a par là adressé un clin d'oeil appuyé aux salariés de "Libération", actuellement en conflit avec leurs actionnaires à cause du projet de ces derniers de transformer "Libération" en un "réseau social". Si le trio Niel-Pigasse-Berger parvenait à ses fins concernant "Libération", il se retrouverait en tout cas à la tête d'un véritable empire de presse comprenant déjà "Le Monde", "Télérama" et, depuis peu, "Le nouvel Obs" et "Rue89".

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