La saison dernière a été étrange pour le groupe NRJ. Entre avril et juin, la station musicale a battu son record historique d'audience, avec 6,9 millions d'auditeurs quotidiens. En trois saisons, NRJ a réussi à gagner un million de fidèles et s'est s'installée durablement sur la première marche des radios de France. Malgré la difficile installation de Chérie 25 et le passage à vide de NRJ 12, le groupe reste largement profitable avec 58 millions d'euros de résultat opérationel en 2013.
Mais, pour NRJ, la saison a été marquée par une période de flottement au sein de l'état major du groupe. Souffrant, Jean-Paul Baudecroux, le créateur et PDG de la radio, a dû quitter son bureau au printemps durant plusieurs semaines. D'importantes réunions se sont tenues sans lui, à commencer par l'assemblée générale annuelle du mois de mai mais aussi la présentation des résultats du premier semestre 2014 en juillet dernier.
Après quelques mois de convalescence, Jean-Paul Baudecroux est revenu en pleine forme aux affaires et a retrouvé son poste après l'été. La semaine dernière, il siégeait fièrement au milieu de ses salariés, lors de la conférence de presse de rentrée de son groupe.
Après cette petite alerte de santé, le PDG a tout de même cru bon de préparer sa succession. Selon BFM Business, Jean-Paul Baudecroux, 68 ans, a commencé à réfléchir à la transmission de ses parts dans le groupe NRJ, dont il détient 77% du capital. En juin dernier, il a fait savoir à l'AMF qu'il avait cédé 10% du capital à ses trois enfants via une donation partage.
Au même moment, son groupe annonçait qu'il avait signé plusieurs pactes Dutreil avec sa compagne mais aussi avec son bras droit Maryam Salehi. Le groupe n'indique ni les raisons ni les détails de ce montage. Mais le pacte Dutreil est un dispositif financier favorisant des transmissions de sociétés et protégeant les héritiers de pouvoir poursuivre l'activité sans être obligé de vendre leurs parts pour payer les droits de succession.