Il est de retour aux côtés de Sinclair, Maurane et André Manoukian. Pour la deuxième saison consécutive, Olivier Bas prend place à la table des jurés de "Nouvelle Star", de retour le jeudi 31 octobre sur D8. puremedias.com a rencontré et interrogé l'ex-rédacteur en chef de "CD'Aujourd'hui" sur cette nouvelle année, les albums de reprises mais aussi sur la nouvelle offre musicale de France 2.
Propos recueillis par Kevin Boucher.
puremedias.com : Qu'est-ce qui vous a motivé à repartir pour une saison ?
Olivier Bas : Ne faire qu'une année, ça aurait été complètement ridicule. Je ne suis pas sûr de le faire dix ans. Mais ça aurait été stupide de ma part de ne le faire qu'une année. J'ai pris plus de plaisir cette année. L'an dernier, je ne savais pas jusqu'où je pouvais aller dans le vocabulaire. On dit des choses à des personnes qui sont assez jeunes et parfois, j'avais peur d'être trop dans la plaisanterie ou dans le sérieux. J'ai vécu des moments assez magiques artistiquement. Avec les trois autres, on s'entend plutôt bien et, je l'avoue sans honte, quand on me demande de faire une photo, ça me fait plaisir.
Vos attentes ont évolué depuis l'an dernier ?
Non, j'ai juste envie de vivre des moments un peu intéressants, un peu humains. Si je commençais à avoir des attentes particulières, ça n'aurait aucun intérêt, ce ne serait plus faire "Nouvelle Star". Je ne veux avoir aucun a priori. Je m'en fous de savoir si c'est un homme ou une femme qui gagne. Je veux juste de jolis moments. Et c'est ce qui a fait la renommée de "Nouvelle Star". Sur M6, on a un garçon qui s'appelle Soan qui a gagné, qui vient d'un milieu extrêmement underground ! Je trouve ça rassurant pour l'industrie et presque inquiétant pour les chaînes de télé qui n'auraient jamais misé un demi-centime pour qu'un mec comme ça gagne.
L'an dernier, vous nous aviez déclaré ne plus supporter les albums de reprises...
Je confirme. (Sourire)
...et Sophie-Tith a sorti un album de reprises !
Je vous attendais au tournant ! La volonté du label, c'était d'aller très vite sur la victoire de Sophie-Tith. Je pense qu'ils auraient pu aller plus vite que ça. Après, là où je suis rassuré, c'est qu'elle m'a dit qu'elle commençait à rencontrer des auteurs. Quand vous regardez les albums de reprises qui sont sortis depuis l'année dernière... Après, on en fait parce qu'on considère à tort que ça va être médiatisé. Mais non, il y en a trop ! Pour moi, une reprise, dans un concert, ça permet à un moment pour quelqu'un qui a un répertoire un peu réduit d'étoffer son truc et de montrer dans quelle direction vous allez. Qu'il y ait de temps en temps des albums de reprises, pourquoi pas, il y en a toujours eu. Mais il ne faut pas que ça devienne une solution marketing. Je préférerais toujours un album original un peu maladroit.
Vous étiez rédacteur en chef de "CD'Aujourd'hui", l'une des émissions musicales de France 2.
(Emu) Vous voulez me faire pleurer...
Vous avez regardé "Alcaline" ?
Non. Je ne peux pas. Ce n'est pas que je suis nostalgique mais je ne veux pas faire de comparaison. Je regarderai, parce que ça fait partie de mon métier. Je suis tombé par hasard sur le premier "Alcaline, le Mag", c'était sur Stromae, grand artiste par excellence. Malgré tout, l'album de Stromae est sorti le 19 août, ils ont diffusé le sujet le 23 septembre. (Silence) Et ensuite, la grosse différence entre eux et nous, c'est qu'ils ont passé des extraits de clips. Nous, à une exception près qui était Johnny Hallyday, qui a tous les droits, nous tournions toujours des images neuves. Ca crée du répertoire, ça fait travailler des cadreurs, des monteurs... Et surtout, si vous êtes un jeune groupe complètement inconnu, que vous n'avez pas d'image, est-ce que vous pouvez faire cette émission ou pas ? Nous, sur les 2.500 sujets, on a été plus de 1.000 fois en-dehors de Paris.
Les coûts sont plus importants pour tourner à l'extérieur. C'est peut-être ce qui a causé l'arrêt de l'émission.
Peut-être, mais à ce moment-là, il fallait qu'ils nous le disent et qu'on puisse faire une contre-proposition. Après, on a existé 12 ans, ce qui est déjà énorme. Je trouve ça un peu bête de l'arrêter maintenant. Cette émission était "inarrêtable", parce que c'était une émission de service public qui, de part sa durée, n'était pas soumise à l'audience, donc on ne pouvait pas dire que ça ne marchait pas. Et c'était devenu une marque. Même les gens qui n'ont jamais regardé connaissaient l'émission.