"On a pesé les propositions de l'extérieur" : Approchés par RTL et Europe 1, Alain Marschall et Olivier Truchot annoncent rester sur RMC et BFMTV à la rentrée

Ils ont longtemps hésité, mais leur décision est désormais prise. Selon nos confrères du "Parisien", qui les ont interrogés au téléphone ce jeudi, Alain Marschall et Olivier Truchot continueront à animer les "Grandes gueules" à la rentrée sur RMC et BFMTV. "On va rester !", ont lancé les deux journalistes à l'autre bout du fil. "On va enfin arrêter de nous demander tous les jours dans les couloirs si on va partir ou pas", plaisantent-ils.

Cet hiver, RTL et Europe 1 ont tenté leur chance, en approchant les deux animateurs ensemble mais aussi séparément. Mais cette année, plus que les autres, la tentation était réelle. Le contexte n'y est pas étranger. BFMTV a perdu sa place de première chaîne info de France au profit de CNews. Et surtout, le rachat de RMC BFM par le groupe CMA-CGM de Rodolphe Saadé a ouvert une clause de cession, permettant aux journalistes de partir avec un mois de salaire par année d'ancienneté. Une perspective financière non négligeable pour Alain Marschall, arrivé en 2001, et Olivier Truchot, en 2002.

"On a pesé les propositions qui venaient de l'extérieur. Mais on est dans un groupe qu'on aime, où, il faut le reconnaître, on est gâtés avec une émission de radio qui va bien, et avec BFMTV. C'est compliqué de rivaliser avec ce qu'on fait aujourd'hui", explique Alain Marschall dans les colonnes du "Parisien". À la rentrée, ils poursuivront donc leur marathon quotidien : cinq heures de direct par jour, radio et télé confondues.

Sur les raisons exactes de leur choix, ils restent évasifs. "Il y avait un coup à jouer et on l'a joué !", reconnaît simplement Olivier Truchot. "Mais la vérité, c'est qu'on n'est pas malheureux dans ce groupe. Chaque fois qu'on va sur le terrain, comme on l'a beaucoup fait cette année pour le vingtième anniversaire (des 'Grandes gueules'), on réalise qu'on a réussi à tisser des liens très forts avec le public et ce n'est pas si courant dans une carrière de journaliste."

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Et les défis à venir ne manquent pas. Les municipales de 2026, la présidentielle de 2027, mais aussi la bataille de l'info avec CNews, qui leur avait déjà fait des appels du pied. "On était la première chaîne info de France et on ne l'est plus depuis quelques mois. L'objectif est de redevenir numéro 1. Ce défi, on a envie de le relever", assurent-ils. "CNews a trouvé son credo, bravo à eux. Ce serait une erreur de les imiter car les téléspectateurs trouveront toujours l'original meilleur que la copie. BFMTV doit rester une chaîne info généraliste, qui doit s'appuyer sur la plus grosse rédaction des chaînes infos", analyse Alain Marshall. 

Autre particularité de la prochaine rentrée, le 6 juin, BFMTV changera de canal, passant du 15 au 13, laissant sa place à LCI. Un symbole fort, dans une rédaction déjà éprouvée : plus d'une trentaine de journalistes ont quitté l'antenne depuis septembre grâce à la clause de cession. Seule arrivée notable pour l'instant : celle de Marc Fauvelle, ancien de France Info. "C'est vrai que l'ambiance était compliquée au quotidien. C'était une année de transition", confie Olivier Truchot au "Parisien".