40.915 euros de fais de taxi. C'est l'énorme facture que l'INA a dû payer à la compagnie de taxis G7, pour les déplacements d'Agnès Saal, la présidente de l'entreprise publique, qui a pris ses fonctions il y a seulement 10 mois ! Un mois après l'affaire des travaux de rénovation du bureau de Mathieu Gallet, qui a été blanchi par Bercy, ces révélations du "Figaro", qui a été alerté par une lettre anonyme, vont être très commentées.
Ce matin, Patrick Cohen a ouvert le flot de critiques en se moquant ouvertement de la patronne de l'INA. Dans son billet de 7h43, le présentateur de la matinale de France Inter a cherché à comprendre comment pouvait naître une telle facture. "Soit vous vous dites que le taxi à Paris, c'est vraiment hors de prix ! Soit avec un peu de mauvais esprit et de curiosité face à l'énormité de la somme, vous attrapez d'une main une calculette et de l'autre le tarif des taxis. Avec 1,29 euros le kilomètre en tarif moyen à Paris (...), ça va chercher à la louche dans les 15.000 kilomètres, soit un Paris/Katmandou et retour", a dénoncé le journaliste.
"Mais si vous restez à Paris, sachant que la circulation dans la capitale s'écoule à une vitesse moyenne de 15 km/h, ça fait un millier d'heures de taxi. Ca veut dire que la dame qui s'occupe de nos archives audiovisuelles aurait passé en 10 mois l'équivalent de 42 jours et 42 nuits enfermée dans un taxi à écouter RMC", a-t-il lancé, en profitant pour se moquer de la concurrence.
"En tant que PDG de l'INA, j'ai une voiture de service avec chauffeur à disposition. Mais, comme je ne peux pas le faire travailler 12 à 15 heures par jour ni les week-ends, j'ai également un abonnement aux taxis G7, car je n'ai pas de permis de conduire. Ce dispositif avait déjà existé avant mon arrivée et je l'ai repris", a expliqué Agnès Saal, qui s'est engagée à rembourser une partie de la facture : les sommes générées par ses déplacements privés et par ceux de... son fils, à qui elle avait donné son code de réservation, qui permet de réserver un taxi sans payer. Celui-ci a plus qu'abusé du tuyau et a circulé pour 6.700 euros !
La patronne de l'INA ne veut pas paraître pour une dépensière qui jette de l'argent public par les fenêtres. "En novembre 2014, avant même toutes ces affaires, j'ai pris la décision de réduire le budget 2015 de frais de fonctionnement de la présidence de l'INA de 90.000 euros à 70.000 euros", a expliqué Agnès Saal au Figaro. Elle dit avoir mis fin à certains contrats de communication coûteux signés par le précédent président... Mathieu Gallet.