Il a fait tourner les serviettes pendant des années sur France 2. De 1996 à 2019, Patrick Sébastien a été l'homme fort des divertissements de la première chaîne publique. Avec "Le plus grand cabaret du monde" ou encore "Les années bonheur", il a fait les belles heures de la Deux. Mais, alors que ses relations avec la direction de France Télévisions étaient de plus en plus distendues ces dernières années, l'aventure s'est arrêtée au mois de mai. L'animateur de 66 ans semble depuis avoir tourné la page de ses années télé.
S'il s'offrira un joli pied de nez le 31 décembre prochain en participant à la soirée du réveillon de TF1, Patrick Sébastien se concentre actuellement sur des projets hors petit écran. Il poursuit actuellement la tournée de son spectacle "Avant que j'oublie" et vient de publier "Sans chaînes", un livre d'entretiens dans lequel il se définit en "homme libre". Celui qui a toujours aimé donner de la voix vient également de sortir un album, "Entre nous". Par ailleurs, il prépare pour fin 2020 le retour du "Plus grand cabaret du monde", non pas en version télé, mais via une tournée des plus grandes salles de France.
Interrogé hier dans l'émission de Valérie Expert sur "Sud Radio", l'animateur a assuré que "ça ne le gène pas plus que ça d'avoir arrêté la télé", à laquelle il reproche d'être devenue "un tribunal en tout !". "C'était peut-être le moment de faire autre chose, peut-être que j'ai passé l'âge, et puis je m'ennuyais un peu dans le système, mais on aurait pu faire autrement. On aurait pu se parler, tenter autre chose, mais ils ne m'ont pas donné l'occasion de faire ça" a-t-il regretté en évoquant la direction de France Télévisions.
À propos de l'arrêt de ses émissions et de son limogeage de France 2, Patrick Sébastien affirme : "On ne m'a toujours pas parlé !". "Ce qui est marrant, c'est que c'est au bout de 23 ans ! Surtout avec les services qu'on a rendus, les mecs partent avec les fleurs et des hommages ! Moi, on m'a jeté dehors. Parce qu'au lieu de faire de la télévision pour ceux qui dirigent, je l'ai fait pour ceux qui la regardent" a déploré l'animateur, estimant avoir été victime de "ségrégation de la part de France 2". "On nous apprend l'égalité, mais quand on exclut quelqu'un parce qu'il est un homme blanc de plus de 50 ans, on entend personne" a persiflé l'animateur.
"Tous les prime, ce sont des femmes ! Je n'ai rien contre, c'est toutes des copines, mais ce n'est plus de la parité, quand on supprime des hommes pour mettre des femmes à la place systématiquement. Il y a plein d'autres raisons en-dessous, économiques, de production, mais mes émissions ne coûtaient pas plus cher que les autres et elles faisaient de l'audience" s'est-il défendu au micro de Sud Radio. Évoquant son nouvel album et la chanson "J'irai pas à mon enterrement", l'animateur a fait part de sa volonté de ne pas associer France Télévisions à ses funérailles.
"Je ne sais pas si c'est possible légalement, mais je ne veux absolument pas que les gens du service public parlent de moi s'il m'arrive jamais quelque chose. Je ne veux pas que ces gens-là viennent bouffer sur mon cadavre ! Qu'ils ne parlent pas de moi ! De toutes façons, j'ai volé mon épitaphe à Jacques Brel, qui a dit 10 minutes avant de mourir : si vous m'aimez, fermez vos gueules !" a ainsi déclaré l'ex-animateur de France 2.