"The Economist" change de nationalité. Le groupe d'édition britannique Pearson cède ses médias un à un. Après avoir vendu il y a plusieurs années le quotidien "Les Échos" au groupe LVMH, le groupe vient de se séparer coup sur coup de ses deux journaux les plus emblématiques. Fin juillet, Pearson a vendu le "Financial Times". Pour 844 millions de livres (1,2 milliard d'euros), la bible des affaires est passée dans les mains du groupe japonais Nikkei, qui édite le quotidien économique du pays du même nom.
Aujourd'hui, le groupe Pearson annonce la session des parts qu'il détient dans The Economist Group. Pour 469 millions de livres (663 millions d'euros), Pearson va vendre les 50% du capital de l'entreprise qui édite notamment le célèbre magazine créé en 1843. The Economist Group lui-même va acquérir une partie de ces parts. L'autre partie va être rachetée par Exor, la holding de la richissime famille italienne Agnelli. Les propriétaires des constructeurs automobiles Fiat Chrysler (et Ferrari) vont ainsi voir leur part dans "The Economist" passer de 4,7% à 43,4%.
Ce n'est pas la première intrusion des Agnelli dans les médias puisqu'ils possèdent déjà le quotidien italien "La Stampa", et ont des participations dans le "Corriere della Sera" mais aussi dans le groupe de production Banijay du Français Stéphane Courbit.