Philippe Candeloro défend la production. Près de deux semaines après l'accident d'hélicoptères qui a fait dix morts - dont les sportifs Alexis Vastine, Florence Arthaud et Camille Muffat - en Argentine sur le tournage du jeu d'aventure "Dropped" que préparait TF1, le patineur, également candidat de l'émission, accorde ce samedi un entretien à nos confrères du Parisien / Aujourd'hui en France. Malgré la catastrophe, le sportif - qui va partir mercredi commenter les championnats du monde de patinage à Shanghai pour France Télévisions - tente de reprendre une vie normale.
"A un moment donné, il faut essayer de passer à autre chose, sortir du nuage. Sinon, ce n'était pas la peine de revenir. Et d'être épargné par le destin", explique celui qui depuis "éprouve un sentiment double qui (l')empêche de (se) réjouir de retrouver (ses) proches, parce qu'(il) se met à la place des familles qui ont perdu les leurs". "Mais il n'y a de culpabilité de personne. C'est un accident que personne n'aurait pu éviter. Toutes les mesures de sécurité avaient été prises", assure Philippe Candeloro.
"J'ai même l'impression qu'il y a eu un excès de prudence, qui a poussé à la faute", avance-t-il également. "Les pilotes avaient retardé de six heures le départ parce qu'il n'y avait pas les conditions optimales d'atterrissage. La production se mettait toujours à leur service. Imaginez que les pilotes soient partis dans des conditions moins optimales, ils auraient peut-être été plus concentrés", poursuit Philippe Candeloro qui attend le retour des corps des victimes ce dimanche pour faire son deuil.
Ces propos de Philippe Candeloro vont dans le sens de ceux d'Alain Bernard, quelques jours après le drame, et alors qu'Adventure Line Productions est la cible de critiques de certaines familles de victimes, s'estimant "abandonnées". "Toute personne qui voyage s'expose forcément à un risque d'accident, que ce soit dans le cadre d'une émission de télé, d'une sortie touristique ou personnelle, ça n'engage en rien le fait que ce type d'émission doit continuer ou arrêter", avait déclaré le nageur, assurant "la production n'y est pour rien".