A Hollywood, on ne parle que de ça. Il y a quelques semaines, les studios Sony Pictures ont été victimes d'un piratage d'une ampleur sans précédent. Des centaines d'e-mails confidentiels, échangés par les dirigeants de l'entreprise, se sont ainsi retrouvés sur Internet, révélant des conflits insoupçonnés, des négociations salariales tendues et même des blagues d'un goût douteux sur plusieurs personnalités - dont le président des Etats-Unis.
La situation a pris une toute autre ampleur quand les pirates ont menacé de commettre des attentats terroristes si Sony maintenait la sortie du film "L'interview qui tue !", qui semble être à l'origine de cette attaque. La Corée du Nord, pointée du doigt dans cette affaire par les autorités américaines, n'aurait pas apprécié le sujet de ce film, dans lequel Seth Rogen et James Franco campent deux journalistes chargés de tuer le dictateur nord-coréen Kim Jung-Un. Face aux menaces, la sortie du film a été annulée, même si Sony assure que "L'interview qui tue !" sortira un jour.
Forcément, le sujet des e-mails publiés, de l'attitude de la presse dans cette affaire et des répercussions sur la façon de travailler des studios est abordé fréquemment ces derniers jours. Mais Amy Adams, elle, ne voulait pas en parler. Actuellement en promo pour le film "Big Eyes" de Tim Burton, dont elle tient le premier rôle féminin, la star devait s'entretenir avec l'équipe de l'émission "Today" sur NBC... mais a été décommandée !
Selon le Hollywood Reporter, l'actrice n'était en effet pas à l'aise avec l'idée de discuter des e-mails piratés, surtout que certains évoquaient son cas. Parmi les centaines d'e-mails mis en ligne, les pirates ont ainsi révélé que la comédienne et sa consoeur Jennifer Lawrence avaient touché un salaire inférieur à celui des acteurs avec qui elles partageaient l'affiche de "American Bluff", sorti en début d'année et porté par Christian Bale et Bradley Cooper.
"'Today' est un programme d'actualité, et n'autorise donc pas ses invités à réclamer des restrictions lors des interviews. Dans ce cas précis, après plusieurs heures de discussion, nous étions mal à l'aise avec les exigences et nous avons conclu que la façon d'agir la plus appropriée pour toutes les personnes impliquées était d'annuler l'interview", a expliqué un porte-parole de l'émission.