Depuis la loi du 5 mars 2009, le placement de produit est autorisé dans les oeuvres audiovisuelles, sauf lorsqu'elles sont destinées aux enfants. Le gendarme de l'audiovisuel, le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA), vient de dresser un premier bilan de cette pratique sur les écrans français.
Si le CSA a observé quelques placements de produits notamment dans des séries comme "Plus belle la vie" ainsi que dans plusieurs clips musicaux, le régulateur de l'audiovisuel a toutefois constaté son "développement timide". Face à "la demande forte des producteurs d'émissions de télévision", le CSA envisage désormais d'étendre le placement de produit aux émissions de flux (divertissements, magazines, jeux...), qui étaient pour le moment écartées de ce dispositif. Une pratique courante aux Etats-Unis, où les jurés de concours de talent comme "The X-Factor" ou "American Idol" disposent de leur verre de Coca-Cola ou Pepsi bien en évidence lors des émissions.
Ainsi, le CSA a décidé d'engager "une réflexion sur l'opportunité d'ouvrir le placement de produit à un ou plusieurs types de programmes de flux. Cette réflexion portera notamment sur la diversité de ces émissions, sur les catégories de produits pouvant être concernées, ainsi que sur l'évolution des usages, afin de déterminer précisément les contours d'une éventuelle ouverture", annonce-t-il. Si cette ouverture aux émissions de flux était validée, les plateaux de Laurent Ruquier, du "Juste Prix", de "The Voice" ou encore de "Secret Story" pourraient accueillir des produits publicitaires dès lors qu'un accord commercial avec les marques aura été signé.