Victoire pour Jean-François Copé dans le litige qui l'opposait au "Point". Comme le rapporte Le Monde, le responsable Les Républicains a obtenu vendredi la condamnation de l'hebdomadaire suite à la parution, le 27 février 2014, des premières révélations sur l'affaire Bygmalion. Intitulé "Sarkozy a-t-il été volé ? L'affaire Copé", l'article litigieux évoquait pour la première fois l'agence Bygmalion, décrite par le journal comme "une puissante machine de guerre conçue par deux proches de Copé pour le servir".
Le tribunal correctionnel de Paris a jugé que les éléments dont disposaient les journalistes ne constituaient pas une base factuelle suffisante pour imputer à Jean-François Copé "d'avoir organisé un détournement de fonds à son profit et au détriment du parti qu'il dirigeait". En conséquence, il a condamné le directeur de l'hebdomadaire de l'époque, Franz-Olivier Giesbert à 1.500 euros d'amende, ainsi que les deux journalistes Mélanie Delattre et Christophe Labbé à s'acquitter chacun d'une amende de 1.000 euros.
Tous devront aussi solidairement verser 1 euro de dommages et intérêts à Jean-François Copé et 3.000 euros pour les frais de justice. Le tribunal correctionnel de Paris a par ailleurs ordonné la publication, une fois la décision devenue définitive, d'un communiqué judiciaire en page de sommaire du magazine.
Sur Twitter, Jean-François Copé a fait part vendredi de sa "grande émotion" après ce jugement.
Ce jugement "confirme l'absolue partialité de l'enquête du 'Point' qui constitue le premier article sur l'affaire Bygmalion, en cherchant à tout prix, à tort de la centrer sur la personne de Jean-François Copé", a réagi son avocate, Julia Minkowski. Évoquant pour sa part "un article très équilibré", l'avocat du "Point", Renaud Le Gunehec, a annoncé que son client allait faire appel de cette décision de justice.