Richard Malka vise Danièle Obono. Alors que la députée de la France insoumise est au coeur de l'actualité depuis plusieurs jours après avoir été dessinée en esclave enchaînée dans un article de fiction de "Valeurs actuelles", elle a été prise pour cible ce matin par Richard Malka. Invité de Léa Salamé sur France Inter au matin du premier jour du procès des attentats de janvier 2015, l'avocat de "Charlie Hebdo" a souligné l'absence de compassion manifestée par Danièle Obono vis-à-vis de la rédaction décimée du journal satirique.
"Il y a une régression massive (de la liberté d'expression, ndlr), et en particulier à gauche parce qu'il y a cette philosophie des minorités, cette espèce d'idéologie victimaire. On a beaucoup parlé de Madame Obono ces derniers temps, Madame Obono avait les yeux secs devant les morts de 'Charlie Hebdo'. C'est ce qu'elle a dit : 'Je ne pleurerai pas, pas une seule larme'", a lâché Richard Malka. Et l'avocat de viser ensuite le patron de la France insoumise : "Il y a un problème à gauche. Monsieur Mélenchon, qui n'avait pas assez de trémolos dans la voix aux obsèques de Charb' (le directeur de la rédaction de 'Charlie Hebdo', mort lors de l'attentat, ndlr), est en même temps 'Obono'. Je ne sais pas comment on fait".
Richard Malka a ensuite critiqué un "appétit de censure", s'exprimant selon lui chez certains représentants de la gauche. "Bizarrement, l'appétit de censure a migré de la droite à la gauche au cours de ces dernières années, sous le principe de 'il ne faut offenser personne'. Mais s'il ne faut offenser personne, il faut vivre dans des grottes. Il ne faut pas voir l'Autre, il ne faut pas discuter avec l'Autre, il ne faut pas de débat. La vie, c'est d'être heurté, offensé, et de répondre. Et c'est pacifique ! Il y a une espèce de philosophie, notamment dans les jeunes générations, du respect, pas des personnes - ça c'est normal et nécessaire -, mais des croyances de l'Autre. Respecter les croyances, empêcher de les critiquer, c'est abandonner l'esprit critique, la libre pensée, tout simplement. Dans une vie démocratique, pour vivre ensemble, il faut accepter d'être heurté et offensé", a conclu l'avocat de "Charlie Hebdo". puremedias.com vous propose de revoir la séquence sur Danièle Obono.