La nouvelle locataire de la rue de Valois. Ce vendredi, Rima Abdul-Malak a été nommée ministre de la Culture du premier gouvernement d'Elisabeth Borne. Elle succède à Roselyne Bachelot, qui était au poste depuis juillet 2020. Sous la présidence d'Emmanuel Macron, cette fonction avait également été confiée à Françoise Nyssen et Franck Riester.
D'origine franco-libanaise, Rima Abdul-Malak est une proche de Bertrand Delanoë. Après avoir été en 2010 directrice du cabinet de Christophe Girard, adjoint à la Culture du maire de Paris, elle a été nommée conseillère culture de Bertrand Delanoë en 2012 et jusqu'à la fin de son mandat à la capitale. Celle qui avait entamé une carrière dans l'humanitaire dans les années 2000 a rejoint en 2014 le service culturel de l'ambassade de France à New York. Depuis décembre 2019, elle était conseillère culture et communication de l'Elysée.
Parmi les dossiers chauds qui attendent la nouvelle ministre de la Culture : la suppression de la contribution à l'audiovisuel public dès 2022. Emmanuel Macron en avait fait l'un de ses projets lors de sa campagne. Finançant France Télévisions, Radio France, Arte, France Médias Monde (France 24, RFI...) et l'INA, la redevance audiovisuelle représentait en 2020 une charge de 138 euros par an pour les foyers de métropole et de 88 euros pour ceux des outre-mers. Elle repose sur la possession par le foyer d'un poste de télévision, ce qui la rend largement obsolète à l'heure de la large délinéarisation de la consommation des programmes télé.
En 2020, la contribution à l'audiovisuel public a rapporté 3,8 milliards d'euros aux caisses de l'Etat et constitue, de très loin, la première source de financement des entreprises audiovisuelles publiques. S'il veut conserver le périmètre actuel de l'audiovisuel public, Emmanuel Macron et Rima Abdul-Malak devront donc trouver un moyen de compenser cette somme, mais sans créer un nouvel impôt grevant le pouvoir d'achat des Français, tout en assurant l'indépendance de la sphère publique audiovisuelle.