A l'occasion de la sortie le 22 mars du film "Sage Femme", réalisé par Martin Provost, Catherine Deneuve se confie ce jeudi dans les colonnes de L'Obs. Dans cet entretien, l'actrice de 73 ans est revenue sur la polémique autour de Roman Polanski en président des César qui l'a obligé à se retirer.
"J'ai été ulcérée. J'ai trouvé cette affaire, née une fois encore des réseaux sociaux, tout à fait ignoble. Je regrette de le dire aux milliers de femmes qui ont signé cette pétition, mais la plupart ne connaissent pas bien l'histoire de Polanski", lâche-t-elle, en référence à la pétition lancée par des associations féministes pour la destitution du réalisateur comme président des César. La comédienne rappelle "que les faits remontent à plus de quarante ans" et "que la victime a été depuis indemnisée."
Catherine Deneuve poursuit : "Le choc qu'il a éprouvé au moment des César a été tel qu'il envisage de retourner aux Etats-Unis pour en finir avec ce qui s'apparenter pour lui à une tragédie. Et il ne veut pas mourir avec ça". L'actrice aux plus de 140 rôles avoue "ne pas être fière des femmes, pas être fière d'être une femme", alors qu'elle se dit "féministe". "Il faut savoir pardonner", ajoute-t-elle.
Celle qui a obtenu deux César en 1981 et 1993 confie être "terrifiée par les réseaux sociaux et les rumeurs qu'ils propagent". "Je déteste le déballage intime. Je n'ai jamais ouvert ma porte, pour un reportage, à des caméras de télé. Je ne tweete pas, je montre d'autant moins mes photos de famille ou de mes vacances sur Facebook que je n'ai pas de compte Facebook", souligne Catherine Deneuve, précisant qu'elle "limite au strict minimum (ses) échanges numériques."