Cette semaine, le magazine "Society" propose une longue interview de Sophie Marceau, membre du jury du 68eme Festival de Cannes, présidé par les frères Coen. Un joli coup pour l'hebdomadaire puisque la comédienne est plutôt rare dans les médias.
L'actrice révélé par "La Boum", tourné à l'adolescence, revient sur son parcours et notamment sur son face-à-face avec Gérard Depardieu lors du tournage de "Police" de Maurice Pialat. "J'avais pris le temps d'expliquer à Pialat que l'insulte, l'affrontement et le conflit, ça ne sert à rien avec moi. Je me ferme comme une huître quand on me rudoie. Mais Depardieu ne voulait pas que ça se passe bien entre son réalisateur préféré et moi. Il y perdrait de son autorité. Donc il s'est employé à nous monter l'un contre l'autre, Pialat et moi. C'est un prédateur, Depardieu, il faut qu'il bouffe tout et tout le monde (...) C'est pour ça que Depardieu est Depardieu", lance la comédienne.
Dans l'interview, Sophie Marceau clame aussi son amour pour son pays et raconte être partie en Corée lors d'un voyage officiel de François Mitterrand. Elle se souvient avoir été sèchement recadrée par l'ancien président alors qu'elle critiquait la pyramide du Louvre, qu'il avait commandée. "On ne vous demande pas de penser et surtout pas de dire ce que vous pensez", se rappelle-t-elle. Elle défend aussi l'exil de Gérard Depardieu. "Si on est vraiment en désaccord avec la politique de son pays, on a le droit de le quitter. (...) Gérard n'a ni foi ni loi. Ce qu'il défend c'est quoi ? Lui et lui seul !", déclare celle qui a été James Bond Girl.
Sophie Marceau, qui reconnait ne pas être cinéphile et indique ne par regarder beaucoup de films, revient également sur sa collaboration avec Mel Gibson lors du tournage du film "Braveheart". "Quand je suis arrivée sur le tournage, il avait déjà enquillé plusieurs mois à filmer des batailles énormes en Ecosse. En Irlande, pour la deuxième partie du tournage, au lieu de tomber sur un type à bout, je rencontre un homme charmant, très serein avec son équipe, sérieux, hyper détendu. (...) Six mois plus tard, je le revois à Hollywood et je ne le reconnais pas. Il n'a pas la même tête. Nerveux et parano, il n'arrête pas de vociférer", se souvient-elle aujourd'hui...