Stéphane Bern est agacé. Critiqué depuis l'annonce de la mission sur le patrimoine que lui a confiée Emmanuel Macron, l'animateur de "Secrets d'histoire" était ce matin l'invité de Philippe Vandel dans le "Village médias" d'Europe 1. Et il a profité de l'occasion pour répondre aux attaques dont il fait l'objet, certains lui faisant un procès en incompétence ou lui reprochant de prendre la place de spécialistes du sujet.
"Je tiens à préciser que je n'ai pas attendu qu'il y ait un changement de majorité ! Je lui ai parlé patrimoine pendant des mois. Il s'agit de voler au secours du patrimoine (...) qui est en train de tomber en déshérence. Il m'a dit 'Puisque tu veux t'en occuper, vas-y'", a raconté l'animateur, soulignant qu'il s'agissait d'une mission bénévole. "Je ne me substitue à personne ! Il y a de très bons fonctionnaires qui distillent ici et là quelques subventions car les caisses sont vides ! Moi, ce que je vais faire, c'est recenser tout ce qu'il faut sauver", a-t-il poursuivi, affirmant qu'il avait "plein d'idées" pour trouver de l'argent pour financer ces opérations.
Parmi les critiques, Philippe Vandel a cité celle d'Eric Naulleau, qui a dénoncé une forme de rétablissement de la monarchie. Une attaque qui a irrité Stéphane Bern. "C'est quoi cette vision étriquée ? Sous prétexte que le président de la République vous confie une mission bénévole... Je pourrai ne rien faire ! Tout le monde me laisserait tranquille ! 'Ah le bon animateur télé qui touche du service public, mais surtout qu'il ne fasse pas de bénévolat ! Surtout qu'il n'aille pas au secours des sans-abris ou des malades ou du patrimoine !' On a tous le droit dans notre vie d'avoir aussi des actions bénévoles", s'est emporté Stéphane Bern.
"Je ne prends la place de personne !", a-t-il ensuite répondu à un historien qui avait qualifié sa nomination de "gifle" aux professionnels. L'animateur, lui, s'est présenté comme un "soutien". "S'ils avaient si bien travaillé, le patrimoine n'en serait pas là. Comment vous expliquez que tout tombe en ruine ? Il n'y a plus de subventions publiques. Les propriétaires privés n'y arrivent plus. Je ne vais pas me substituer à eux, je viens aider. Mais dès que vous aidez bénévolement, c'est suspect dans ce pays. C'est quand même incroyable ! Ne faites rien et vous serez adulé, mouillez la chemise tout le monde vous critiquera", s'est-il agacé.