Hier soir, il a préféré partir. Mais ce matin, Stéphane Guillon prend la parole. L'humoriste a quitté hier soir le plateau du "Grand Journal" de Canal+, dont il était l'invité, quand Cyril Hanouna a fait irruption en plein direct. Officiellement, l'animateur de "Touche pas à mon poste" voulait simplement faire "un petit bisou" à son ancien ami, avec qui il avait collaboré sur Comédie à leurs débuts.
La veille, Cyril Hanouna avait en effet jugé utile de dévoiler le salaire de Stéphane Guillon pour sa chronique dans "Salut les terriens !". Trop critique à l'égard du groupe Canal+, de Vincent Bolloré et de l'arrivée de Jean-Marc Morandini, Stéphane Guillon n'avait pas sa place sur les chaînes du groupe, selon l'animateur. Un avis que ne partageaient pas tous ses chroniqueurs, certains allant jusqu'à juger "démago" de dévoiler son salaire, d'autres applaudissant sa liberté de ton.
Dans l'après-midi, Stéphane Guillon avait donc répondu dans une vidéo postée sur Twitter, soulignant qu'en termes de salaire, il n'était rien à côté de Cyril Hanouna, suite au contrat de 250 millions d'euros signé par l'animateur-producteur avec C8. Il en avait profité pour pointer du doigt le côté trop corporate de l'animateur, toujours prêt à défendre sa direction. Une vidéo qui a donc poussé Cyril Hanouna à faire irruption sur le plateau du "Grand Journal" pour discuter avec l'humoriste. Une discussion qui n'a pas eu lieu.
"J'ai préféré partir, ne pas donner un si triste spectacle au public de Victor Robert", explique ce matin Stéphane Guillon sur Twitter. L'humoriste publie un texte dans lequel il évoque des "SMS vengeurs et menaçants de la part de Cyril Hanouna depuis des mois, notamment à (son) patron", et propose une capture d'écran de l'un de ces SMS, a priori envoyé à Thierry Ardisson il y a plusieurs mois. Puis, Guillon revient sur l'incursion de son confrère hier soir.
"Alors que je suis invité au Grand Journal pour parler de mon spectacle, Cyril débarque et privatise l'antenne (après avoir donné sa parole à la production du Grand Journal qu'il ne le ferait pas)... Tentative pathétique de reprendre la main car ma vidéo d'hier l'a rendu fou furieux (trois SMS rageurs). Tentative de jouer les gars débonnaires et sympathiques. J'avais pourtant répondu sur le ton de l'humour et sans méchanceté à la révélation populiste de mon salaire", rappelle Stéphane Guillon.
"Mais le Kim Jong-il de C8 n'aime pas qu'on lui résiste : 'Je passe en force, tout m'appartient, je suis chez moi !' Bref, on quitte le divertissement pour des méthodes mafieuses", poursuit l'humoriste, "désolé" de devoir s'expliquer. "Les combats de coq du landernau télévisuel n'intéressent personne", conclut-il.