Stéphane Guillon président ! L'ancien chroniqueur de France Inter a décidé de présenter très officiellement sa candidature à la présidence de Radio France. Comme la procédure l'y oblige, il a ainsi déposé un dossier auprès du CSA, l'instance chargée de désigner le futur patron du groupe public le 7 mars prochain au plus tard. L'humoriste a d'ailleurs lui-même annoncé la nouvelle via son compte Twitter.
J'ai l'honneur de vous annoncer que j'ai déposé, ce matin, auprès du CSA ma candidature officielle à la présidence de Radio France.
- Stéphane Guillon (@stephaneguillon) 22 Janvier 2014
Pour Stéphane Guillon, cette candidature est un pied-de-nez au passé. Chroniqueur vedette de la matinale de France Inter de 2008 à 2010, il avait été sèchement remercié par le président actuel de Radio France, Jean-Luc Hees, et le directeur de France Inter, Philippe Val. L'ancien chroniqueur de "20h10 pétantes" avait alors accusé dans les médias ses anciens patrons, tous deux nommés par Nicolas Sarkozy, de l'avoir licencié pour raisons politiques.
Interrogé aujourd'hui par Libération, journal dans lequel il tient une chronique hebdomadaire, Stéphane Guillon a confirmé son dépôt de candidature. "J'ai déposé ma candidature en mains propres, doublée par un courrier en recommandé" a-t-il fait savoir, racontant par la suite avoir été reçu "de manière très courtoise et sympathique" par le personnel du CSA. "Ils l'ont prise de façon très solennelle. J'ai fourni un CV et une lettre de motivation" a ajouté avec ironie Stéphane Guillon à propos de sa candidature.
L'acteur des "Ames de papier" compte d'ailleurs bien pousser la plaisanterie jusqu'au bout, c'est à dire jusqu'aux auditions organisées par le CSA lors de la deuxième quinzaine de févier. "C'est bon enfant mais j'ai envie d'aller jusqu'aux auditions. Je vais partir en campagne" a ainsi annoncé Stéphane Guillon, précisant que le calendrier de nomination lui laissait "le temps de préparer (s)on programme. Mais j'ai déjà des idées" a-t-il prévenu.
Si le CSA l'autorise à passer les auditions, ce que l'institution d'Olivier Schrameck décidera le 12 février prochain, Stéphane Guillon croisera peut-être son ancien patron, Jean-Luc Hees, candidat à sa propre succession. Mais l'humoriste semble officiellement n'afficher aucune rancune à son égard. Interrogé sur ce qu'il ferait en cas de nomination à la tête de Radio France, Stéphane Guillon a ainsi annoncé : "Je garde tout le monde, Hees et Val aussi, bien sûr. Ma candidature est un acte d'amour".