Une mise en retrait un peu trop longue à son goût. Ce jeudi, Christophe Dechavanne se confie à "TV Mag" à l'occasion de la diffusion mardi prochain sur TF1 du retour de "Je suis une célébrité, sortez-moi de là !", qu'il co-animera avec Laurence Boccolini. Le présentateur avait déjà incarné ce programme il y a treize ans avec Jean-Pierre Foucault.
Si Christophe Dechavanne est de retour sur la Une, l'animateur avoue sa frustration de n'avoir plus fait d'antenne depuis plusieurs mois. "C'est une mise à l'écart. Je n'ai pas choisi de ne pas travailler. J'aime mon métier. Il me fait vibrer, m'excite, me rend le plus heureux, le plus souriant. Mon métier premier est d'être sur un plateau ou en extérieur avec des caméras", lance le présentateur. Et d'ajouter : "J'ai toujours fait ça pendant 30 ans, avec plus ou moins de bonheur. Cette mise au vert n'est pas la première, mais elle a été un peu longue !"
Selon lui, cette décision de "mise à l'écart" est due à son âge, "61 balais" : "Je les assume. Je suis plutôt en forme. J'ai un peu mal partout mais je tiens bien la route". "Je me suis fait envoyer à la figure, il n'y a pas longtemps : 'Tu es un des meilleurs mais malheureusement, tu ne fais pas partie de notre politique parce que tu as 60 ans et tu es un homme'. Bim !", raconte Christophe Dechavanne. Pour lui, "dire à un homme 'Tu es un peu vieux'", "c'est dire 'Tu es un peu noir' ou 'Tu es un peu arabe' ou 'Tu es un peu juif'". "On est dans un truc très compliqué où je dois accepter sans broncher, en souriant et en restant poli, l'idée que je suis trop vieux. Une situation que je ne prends pas bien parce que c'est injuste et que je ne peux pas y faire grand-chose", poursuit-il.
"A 61 ans, je ne suis pas certain que je sois moins bon qu'un jeune homme qui a moins d'heures de vol. Nous avons peut-être un cerveau, une culture, un humour différent mais l'âge n'a rien à foutre là-dedans !", enchaîne Christophe Dechavanne, qui refuse de dire à qui il fait allusion. Il estime pourtant qu'il y a "des programmes où (il) pense avoir absolument (sa) place" : "Si on m'avait passé un coup de fil, je n'aurais pas pris plus de deux secondes pour accepter. On m'a préféré des gens un peu plus jeunes et l'expérience n'a pas forcément été concluante. Ca me fait de la peine..."